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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
6ème choix de la dernière Draft, Tidjane Salaün prépare assidûment ses premiers pas en NBA sous les couleurs des Hornets. D’ici là, il a déjà pu se faire une petite idée du jeu développé sur place et a accepté de le comparer avec celui qu’il a connu en Europe.
Année après année, la NBA prend un accent de plus en plus français. Plusieurs joueurs issus de l’Hexagone ont ainsi rejoint les rangs de la ligue cet été et augmenté le contingent tricolore déjà relativement fourni qui s’y trouvait. Parmi eux, trois top-picks de Draft dont les performances seront forcément très scrutées par les observateurs, dont un certain Tidjane Salaün.
Sélectionné par Charlotte avec le 6ème choix, l’ailier qui vient de fêter ses 19 ans devrait bénéficier d’un contexte semble-t-il adapté à son épanouissement. Les Hornets ne joueront en effet pas grand-chose cette saison et lui accorderont sans doute un temps de jeu intéressant. Lui a en tout cas montré qu’il en était digne sur les parquets de la Summer League, où ses prestations en ont impressionné plus d’un.
Le jeu NBA plus « cérébral » qu’en Europe selon Tidjane Salaün
Avant de disputer son premier match officiel en NBA, Salaün tâche déjà de parfaire sa forme physique et de s’intégrer dans sa nouvelle équipe lors du training camp. Une phase de la présaison qui n’honore pas forcément sa réputation à ses yeux, mais qui lui permet de se familiariser avec le jeu propre à la ligue nord-américaine. Il a ainsi pu en révéler les nuances par rapport à celui développé en Europe auprès des journalistes :
Tidjane Salaün : Je pense que l’ajustement principal se fait par rapport au mouvement du ballon. Je dirais qu’il faut plus jouer avec son cerveau. Ce n’est pas comme en Europe où il y a beaucoup de systèmes mis en place. Ici, il y a plus de transitions et tu n’arrêtes pas de courir. Tu cours et tu dois tirer avec assurance quand tu es tout seul. Parfois, il n’y a qu’une seule passe et tu tires si tu es démarqué.
Ce n’est pas la même chose qu’en Europe où on essaye constamment de ralentir le rythme.
Pour l’international U18 français, le cadre de jeu qui s’observe en Europe n’obligerait donc pas à se servir autant de son cerveau qu’en NBA. Une différence à laquelle il va forcément devoir s’adapter s’il souhaite y rencontrer autant de réussite que sous les couleurs de Cholet. Cela tombe bien, puisque son profil d’energizer semble pour l’heure parfaitement correspondre aux caractéristiques de ce nouvel environnement :
Tidjane Salaün : J’apporte toujours beaucoup d’énergie quand je suis sur le terrain, c’est quelque chose de naturel. J’essaie de contrôler ça mais je pense qu’avec le temps, je vais peut-être me canaliser.
De ce que Tidjane Salaün a pu noter jusqu’à présent, le jeu de la NBA s’avère beaucoup plus rythmé et déstructuré que celui dans lequel il a évolué en France et en Europe. À voir si cela lui permettra de briller cette saison sous les couleurs des Hornets.
