Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Son mandat de sélectionneur de l’équipe de France désormais terminé, Vincent Collet a récemment proposé ses services aux Spurs de Gregg Popovich. Des propos qui ont été rapportés aux oreilles du mythique coach, qui y a réagi avec sa franchise habituelle.
Cela fait de longues années qu’ils étaient amenés à échanger concernant la gestion et l’utilisation de joueurs tricolores pendant l’été. Vincent Collet avait en effet pour habitude de discuter avec Gregg Popovich au sujet des internationaux français qui évoluaient dans les rangs des Spurs au cours de la saison NBA. Cela était déjà le cas lorsque Tony Parker s’y trouvait, et s’avérait encore vrai ces dernières semaines.
À l’orée des Jeux Olympiques de Paris, celui qui occupait alors la fonction de sélectionneur de l’équipe de France a ainsi pu évoquer le cas de Victor Wembanyama avec son homologue américain. C’est d’ailleurs en partie grâce au jeune intérieur qu’il a remporté une nouvelle médaille d’argent. Médaille qui restera finalement comme la dernière de son mandat, achevé après 15 années de bons et loyaux services.
Gregg Popovich cash sur la candidature de Vincent Collet aux Spurs
Nommé conseiller spécial auprès de la DTN suite aux JO, Vincent Collet reste néanmoins en quête d’un poste sur un banc de touche. Interrogé par Théo Quintard et Basket USA, il avait dès lors évoqué la possibilité d’intégrer le coaching staff des Spurs et s’était montré très intéressé. Le journaliste français s’est donc chargé lors du Media Day de questionner Gregg Popovich sur le sujet, qui a tout d’abord fait preuve d’humour :
Gregg Popovich : Vous êtes en train de me demander de licencier l’un de mes assistants, c’est ça ?
Ce, avant de s’exprimer sur ce dossier avec plus de sérieux, et notamment de livrer un constat honnête sur la réputation faussée que peuvent recevoir les tacticiens européens comme Collet aux États-Unis :
Gregg Popovich : Coach Collet est un bon ami. C’est un excellent coach et il est comme beaucoup d’entraîneurs européens. Tu n’as pas besoin d’être un coach américain pour entraîner une équipe NBA. On pourrait croire que c’est le cas quand on regarde la ligue, mais c’est comme un préjugé involontaire, comme ça l’était avec les joueurs européens avant.
Tout le monde disait, « Ces gars ne peuvent pas jouer ici », « Ils ne vont pas s’ajuster à la culture », « Ils ne défendent pas », toutes ces choses-là. Et puis on a commencé à en amener et les gens ont réalisé que c’était n’importe quoi. C’est la même chose avec les coaches. Il y en a une pelletée qui pourrait faire aussi bien, voire mieux que ce qu’on fait. Et Coach Collet s’inscrit définitivement dans cette catégorie.
À défaut d’accepter ou de décliner expressément la candidature de Vincent Collet, Gregg Popovich l’estime entièrement capable de manager une franchise NBA. À voir si leurs bons rapports permettront à l’ex-sélectionneur des Bleus de le faire aux Spurs.