Par Guillaume K. | Journaliste sportif
De retour en Europe après une belle carrière NBA, Patrick Beverley est idéalement placé pour comparer le niveau sur les deux continents. Et d’après l’ancien des Clippers, les franchises américaines ne se baladeraient pas face à des équipes d’EuroLeague.
Baladé de franchise en franchise depuis quelques années désormais, Patrick Beverley a fait le choix du plaisir cet été. Plutôt que de signer un nouveau contrat en NBA avec un rôle incertain dans une équipe qui vise le titre, le meneur a décidé de rejoindre l’Europe pour avoir des responsabilités importantes et certaines libertés.
Lassé de son rôle exclusivement défensif dans la grande ligue, il va pouvoir se montrer en attaque du côté de l’Hapoël Tel-Aviv. Il ne tournera sans doute pas à 37 points de moyenne comme il le faisait au lycée, mais ses 14 points et 6 passes décisives lors de son premier match de coupe d’Europe sont la preuve qu’il peut aussi porter une équipe de ce côté du terrain.
Patrick Beverley parle de l’ambiance en Europe
Avec ce retour sur le Vieux Continent et son expérience en NBA, Pat Bev est l’homme le mieux placé pour juger l’écart de niveau. Dans son dernier podcast, il a expliqué que les franchises américaines auraient sans doute du mal à venir gagner face à des équipes d’EuroLeague pour une raison assez simple : l’ambiance est bien trop bouillante pour eux.
Le Panathinaïkos vient de jouer un match dans le stade olympique. Il y avait presque 50.000 personnes dans les tribunes pour un match en extérieur. C’était incroyable. Ce serait difficile pour une équipe NBA de gagner un match là-bas. Ce serait très difficile. Je ne dis pas que c’est impossible, mais ce serait tout simplement difficile. 50.000 personnes contre toi ?! Chaque erreur est plus importante.
Chaque tir mis par l’adversaire ferait mal au moral. Ce serait vraiment compliqué. Je pense qu’il faut organiser un match avec un enjeu entre une équipe NBA et une équipe d’EuroLeague dans un tel stade. Si c’est de la présaison personne ne va se donner à fond. Mais s’il y a de l’argent en jeu, un trophée… Il y aurait des surprises du côté des équipes d’EuroLeague.
Pour Patrick Beverley, les équipes NBA auraient du mal à remporter un match disputé en Europe, dans une salle ou un stade avec des dizaines de milliers de spectateurs hostiles. Pour l’ancien meneur des Clippers, les joueurs américains auraient du mal à gérer la pression du public, les chants et les moqueries après les ratés.
Pour Patrick Beverley, les équipes NBA auraient du mal à s’imposer dans des salles européennes avec un public en ébullition. Le meilleur moyen de savoir serait encore d’organiser un match évènement entre deux grosses écuries.