Par Rédaction | Sport
Tandis que Didier Deschamps se retrouve sous le feu des critiques suite à la retraite internationale d’Antoine Griezmann, des questions se posent nécessairement sur sa manière de gérer ses groupes. Car « DD » a très longtemps été connu pour sa proximité dans le management, comme l’illustre une anecdote racontée par un certain Adil Rami.
Didier Deschamps a-t-il perdu la main sur son groupe ? Ils sont de plus en plus nombreux à le penser, en estimant que le point de départ se trouve dans la décision du sélectionneur de préférer Kylian Mbappé à Antoine Griezmann en tant que capitaine. Une suspicion qui a pris encore plus d’ampleur avec l’annonce totalement inattendue du joueur de l’Atlético Madrid, qui a mis fin à sa carrière en bleu ce lundi matin.
Cet épisode vient s’ajouter aux tensions nées durant l’Euro, où le groupe s’est scindé et n’a pas toujours bien vécu. Or, la force première de Deschamps dans son management a toujours été de capitaliser sur cette notion de groupe, comme ce fut le cas en 2018, et d’être proche de ses hommes. Et en la matière, certaines anecdotes du passé ne laissent aucune place au doute.
Adil Rami raconte ses larmes en privé devant Didier Deschamps
Dans une interview accordée à L’Equipe, Adil Rami s’était ainsi ouvert sur un moment marquant de l’Euro 2024. Pour rappel, le défenseur avait débuté la compétition dans la peau d’un titulaire, avant d’être remplacé par Samuel Umtiti en raison d’une suspension. Seulement voilà : Umtiti n’a plus jamais quitté l’équipe, déclassant Rami et l’envoyant sur le banc de touche.
Dans un entretien accordé à L’Équipe, le défenseur notamment passé par l’AC Milan et l’Olympique de Marseille avait révélé que Deschamps est venu lui annoncer la décision en personne, en assumant son choix. Quitte à faire face aux larmes de son joueur :
Le jour où il est venu dans ma chambre avant la demi-finale de l’Euro 2016 contre l’Allemagne pour me dire que je n’allais pas jouer, j’ai pleuré. Avant qu’il parte, il a vu que j’étais super triste.
Au fil des années, ces discussions difficiles mais essentielles aux yeux d’un groupe ont été légion, Deschamps privilégiant toujours le dialogue. Dans ce cas de figure, l’ancien chouchou d’Aimé Jacquet a eu la chance de tomber sur un Rami impérial, qui a réagi avec beaucoup d’altruisme et de hauteur de vue :
Je lui ai dit : « Coach, à la collation je vais sourire, je vais faire des blagues. Ne pensez pas que c’est parce que je m’en fous. C’est pour ne pas montrer à l’équipe que je suis triste et envoyer des mauvaises ondes ».
Un comportement impeccable mais pas étonnant quand l’on connaît l’importance de Rami dans un groupe. D’ailleurs, avec un statut bien différent, il avait été l’une des « mascottes » de l’effectif champion du monde deux ans plus tard en Russie.
Comme l’anecdote d’Adil Rami l’illustre, Didier Deschamps a bien longtemps été le maître incontestable de son groupe, faisant face à ses responsabilités et ne laissant aucune ambiguïté parmi ses troupes. Est-ce bien le cas depuis deux ans ? Les fans des Bleus ont malheureusement de plus en plus de raisons d’en douter…