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Par Rédaction | Sport
Débordé depuis l’explosion de la popularité de ses fils suite aux JO, Stéphane Lebrun a tout de même trouvé le temps d’accorder une interview à Eurosport récemment. L’occasion pour lui de faire le point en toute honnêteté sur ses deux rejetons, en soulignant une différence majeure entre Félix et Alexis ces dernières semaines.
Leur vie a changé, sûrement à tout jamais. Alors qu’ils étaient encore inconnus du grand public il y a quelques mois, Félix et Alexis Lebrun sont devenus de véritables stars. C’est d’autant plus vrai pour Félix, le plus jeune des deux, qui a glané une médaille de bronze historique et qui a le potentiel de s’établir parmi les tous meilleurs joueurs mondiaux.
Le père de Félix et Alexis Lebrun évoque la nouvelle vie de ses fils
Après un tel tourbillon, il a d’abord fallu reposer les têtes et s’éloigner de la frénésie. C’est ainsi que des vacances bienvenues ont été organisées à Barcelone, comme expliqué par Stéphane Lebrun au micro d’Eurosport :
Pour la première fois de leur vie, ils avaient vraiment besoin de vacances. La semaine après les JO, ils ont répondu à énormément de sollicitations. C’est surtout Félix qui a eu besoin de couper. On est partis à Barcelone : une semaine en famille et une semaine avec leurs amis.
C’est drôle parce que là-bas, ils ont retrouvé Léon Marchand et ils sont sortis avec lui. Le problème, c’est qu’à Barcelone, il n’y a que des Français. C’était impressionnant, ils ne pouvaient pas faire deux pas. C’est important aussi de célébrer et ils en ont profité.
Mais au-delà de cette parenthèse bienvenue, le père de famille a surtout remarqué que ses deux fils ne gèrent pas la situation de la même manière. Là où Alexis a abordé son été avec plus de légèreté, Félix a été rongé par une certaine crainte. Et Stéphane Lebrun ne cache pas cette différence :
Félix n’est pas comme les autres. Alexis avait envie de continuer à célébrer comme tous les autres sportifs parce qu’il a atteint un truc. Félix, lui, est déjà reparti comme en 14. Il faut bien s’imaginer qu’il y a quatre mois, en juin, Félix me demandait 10 balles pour aller au McDo et qu’aujourd’hui, il a les plus grands hôtels et les plus grands restaurants qui s’ouvrent à lui. On ne peut pas dire que ça ne le touche pas, ça le touche forcément.
De fait, le jeune homme est particulièrement stressé, plus encore que son frère aîné. Une situation que son père l’aide à gérer :
Félix était stressé à la reprise parce qu’il n’avait jamais autant coupé. C’est un sport très technique et il suffit d’un rien pour que tout se dérègle. Il avait peur de ne plus réussir à jouer au niveau qu’il avait atteint. Ça a duré une semaine. On en a beaucoup parlé ensemble. Mais pour Félix, c’est facile parce qu’il reste une étape. Il doit battre les Chinois. Il a le désir chevillé corps du matin au soir d’être champion du monde et champion olympique.
Mais il faut être vigilant parce que les regards ont changé, le statut est différent. Tout le monde le regarde, l’épie. Ce n’est pas facile à assimiler. Il n’a que 18 ans, c’est notre rôle : il est jeune, on n’a pas fini notre éducation avec lui. Alexis ne vit pas tout à fait la même chose. Après, j’ai vu Félix repartir comme avant et je n’ai pas de crainte.
Conscient de son nouveau statut et des attentes qu’il suscite, Félix Lebrun découvre aussi l’anxiété qui accompagne la célébrité. Un cap que son frère Alexis franchit avec plus d’aisance, lui qui a moins la tête dans le guidon que son jeune frangin. Une chose est sûre : Stéphane Lebrun et son épouse Dominique sont là pour épauler aux mieux leurs progénitures. Dont ils peuvent être très fiers.
