JO 2024 – « À lui tout seul, il a fait passer Team USA pour une bande d’idiots ! »

LeBron James et Steph Curry avec Team USA
NBA (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Certes sacrée à l’issue des Jeux Olympiques, la sélection américaine a toutefois laissé quelques observateurs sur leur faim au cours du tournoi. Pour une légende NBA, un adversaire aurait d’ailleurs particulièrement révélé ses lacunes au grand jour.

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Comme à chacune des compétitions auxquelles ils prennent part, ils n’avaient d’autre objectif que de la remporter. Or, les Américains savaient qu’ils n’apparaissaient plus forcément comme d’immenses favoris lors des Jeux Olympiques de Paris. Année après année, la concurrence à laquelle ils font face semble se renforcer, ce qui leur laisse fatalement moins de marge de manœuvre pour accéder aux titres qu’ils convoitent.

Cela explique d’ailleurs en partie la composition de la superteam qui s’est présentée en France cet été. Munie de douze stars de la NBA, Team USA se voulait peut-être plus armée que jamais pour remporter l’or. Chose qu’elle est parvenue à réaliser sans concéder la moindre défaite sur l’ensemble du tournoi… mais en ressentant malgré tout quelques sueurs froides qui passent mal de l’autre côté de l’Atlantique.

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Oscar Robertson détruit la stratégie de Team USA aux JO de Paris

Chahutés par la Serbie, puis par la France sur la fin de leur parcours, les États-Unis ont dû se rabattre sur le talent de leurs leaders pour s’imposer de justesse. Des victoires au forceps qui n’ont pas inquiété outre mesure Shaquille O’Neal, à l’inverse d’autres anciennes gloires de la ligue. Dans le podcast All The Smoke, Oscar Robertson a par exemple fustigé la stratégie défensive de ses compatriotes sur… Nikola Jokic :



Oscar Robertson : Ce qui me dérange plus que tout, c’est comment un gars peut arriver sur toi et pénétrer autour de toi aussi facilement. Les Américains ne coulissent pas en défense. À lui tout seul, Jokic a fait passer Team USA pour une bande d’idiots, tout ça parce que les arrières ne se battaient pas pour traverser ses écrans et pour continuer de marquer leurs joueurs. Moi, je n’aurais jamais demandé de switcher.

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Illustre meneur, Robertson n’avait pas l’habitude d’utiliser la méthode du switch sur les écrans à son époque. Il semble d’ailleurs ne pas se placer aujourd’hui comme un grand fan de cette technique, en témoigne la suite de son coup de gueule sur le sujet :

Oscar Robertson : Pourquoi est-ce que je laisserais faire le switch si c’est pour me retrouver à devoir défendre sur le gars de 2m15 ?

Les Américains n’ont pas arrêté de faire ça et Jokic s’est régalé. Qu’est-ce que le coach faisait ? Qu’est-ce que Kerr avait en tête ? Tu ne peux pas raisonnablement dire que tu veux que Steph Curry fasse le changement après l’écran et se retrouve sur Jokic à l’intérieur. Enfin, à vrai dire, Curry ne l’aurait pas fait dans tous les cas, donc ça n’aurait pas vraiment eu d’importance.

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Témoin des difficultés rencontrées par Team USA pour battre la Serbie aux JO de Paris, Oscar Robertson peine à comprendre les mismatchs offerts à Nikola Jokic suite à des switchs défensifs. Cela n’a quoi qu’il en soit pas empêché les Américains de rafler l’or.

Jeux Olympiques NBA 24/24 Nikola Jokic Team USA

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