Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Véritable bête physique pendant sa carrière NBA, Shaquille O’Neal aimait également imposer sa domination. Pour ce faire, rien de mieux que d’annoncer la couleur à ses adversaires en faisant faute sur eux, comme l’a confié l’un de ses anciens adversaires.
S’il y a bien un reproche que les anciens joueurs font à la NBA actuelle et qu’il est difficile de contredire, c’est que le basket pratiqué aux US est beaucoup moins intense et physique. Comparé aux années 90 et 2000 où le demi-terrain était roi, la ligue se distingue désormais par son jeu rapide et beaucoup plus basée sur la transition. De quoi mettre en valeur certains joueurs plus petits et bien plus véloces.
Si de nos jours, ce sont des athlètes comme Ja Morant ou encore Anthony Edwards qui figurent parmi les plus spectaculaires aux US, ce n’est pas sans raison. Mais encore une fois, nombreux sont ceux passés autrefois par la ligue qui sont persuadés que de tels joueurs n’auraient pas pu empiler les highlighst de cette manière à une autre époque. Gilbert Arenas en fait partie et ne manque pas de le faire savoir.
Gilbert Arenas traumatisé par Shaquille O’Neal
Toujours aussi bavard sur son podcast, l’ancien meneur des Wizards n’a pas mâché ses mots sur l’intensité physique dans la ligue d’il y a 20 ans :
La plupart des joueurs de haut niveau en NBA sont des guards. Vous pouvez les tenir à distance si vous commencez à les mettre à terre… Ja Morant n’aurait jamais essayé cela sur quelqu’un comme Shaquille O’Neal.
Contre lui, il fallait sauter par-dessus tout ce corps au lieu d’aller tout droit. Il va juste te… Boom ! La toute première faute que Shaq fait sur toi, ça fait tellement mal que tu te dis : « Oh, je ne veux pas ressentir ça ». Maintenant, quel que soit le guard, il a plus de chances de m’arrêter parce que je veux prendre des jump-shots jusqu’à ce qu’il soit sorti du jeu.
Pour rappel, le Big Diesel pesait jusqu’à 150 kilos pendant ses meilleures années. Autant dire que même s’il n’était pas franchement un fan de la défense, il n’en restait pas moins compliqué à surmonter… mais surtout, il refusait de laisser qui que ce soit l’afficher sous le panier. En d’autre termes, la première faute qu’il faisait sur un adversaire était généralement la dernière, le Hall of Famer y allant de sa caresse bien virile.
Aujourd’hui et notamment à cause de l’évolution du règlement, la dissuasion arbore un visage très différent. À vrai dire, la France l’illustre parfaitement avec Victor Wembanyama et Rudy Gobert. Les deux pivots sont des maîtres dans l’art d’empêcher les attaquants adverses de pénétrer dans la raquette, ces derniers étant conscients qu’ils risquent de se heurter à un mur bleu-blanc-rouge aussi solide qu’impitoyable.
Shaquille O’Neal n’était pas du genre à vous ménager quand vous tentiez de lui monter dessus près du panier, et la première faute qu’il faisait sur vous était souvent aussi la dernière. Gilbert Arenas en sait quelque chose, lui qui l’a affronté sur les parquets.