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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Avoir du talent c’est bien, mais ce n’est pas toujours suffisant pour faire carrière en NBA. Rich Paul en sait quelque chose, lui qui est l’agent de LeBron James. Il a d’ailleurs récemment évoqué le cas d’un ancien joueur avec des mots particulièrement clairs.
Il y a des joueurs qui donnent l’impression que tout est facile pour eux, quand ils évoluent sur le terrain. LeBron James en fait toujours partie et ce alors qu’il est désormais âgé de 39 ans. À ce stade de sa carrière, l’ailier n’est tout simplement pas censé être capable de tourner à 25 points, 8 rebonds et 6 passes de moyenne. Et pourtant…
Bien évidemment, le King est parti avec un avantage certain. Doté d’un physique parmi les plus hallucinants de l’histoire, il a ainsi pu faire preuve d’une longévité sans commune mesure. Cela étant dit, on ne peut pas non plus dire que l’intéressé se soit exclusivement reposé sur ses aptitudes athlétiques ou même son talent. Tout ce qu’il a accompli sur les parquets est également le résultat d’un énorme effort sur lui-même.
L’avis tranché de Rich Paul sur l’ex-joueur Michael Beasley
Que ce soit en termes d’éthique de travail ou dans sa façon de gérer sa vie privée, LBJ est un véritable exemple pour ses pairs. Pour autant, tous ne parviennent pas forcément à le suivre. Michael Beasley, qui l’a côtoyé un temps aux Lakers, en est un bon exemple aux yeux de Rich Paul. L’agent de longue date du quadruple champion NBA a abordé le cas de l’ailier avec des mots cash sur le podcast Million Dollaz Worth of Game :
Michael Beasley est probablement l’un des hommes les plus talentueux à avoir jamais touché un ballon de basket. Mais le talent doit aussi être capable de valoriser l’infrastructure. Je connais Michael Beasley personnellement, et Michael Beasley est un bon gars… Je suis sûr que s’il avait l’occasion de tout recommencer, il adopterait une approche différente.
Avant, je cherchais des joueurs de talent, des talents de haut niveau. Aujourd’hui, ce sont à la fois la personnalité et le talent qui sont recherchés, parce que, comme vous le savez, l’aspect professionnel de toute cette affaire est très important. Lorsque vous arrivez à 12-13 ans de carrière, et que le talent s’est épuisé, vous devez pouvoir vous appuyer sur le professionnalisme passé pour vous maintenir à flot.
En termes de talent pur, B-Eazy était effectivement un crack de la balle orange. Le genre de joueur qui aurait facilement pu tourner à 25 points de moyenne pendant des années… sauf que l’ancien du Heat et des Wolves n’a jamais su capitaliser dessus, se tirant une balle dans le pied avec son attitude rarement irréprochable en dehors des parquets. Résultat, seulement 609 matchs NBA pour 12 points de moyenne, un gâchis…
Michael Beasley avait ce qu’il fallait pour devenir une superstar en NBA, à l’exception d’un mental et d’une discipline suffisamment développés. Un trait de caractère de plus en plus cherché par les agents et les dirigeants, conscients de son importance.
