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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
En NBA depuis déjà 10 ans, Clint Capela a eu le temps d’observer l’explosion de nos joueurs français, il en a même côtoyé certains à Atlanta. Il a d’ailleurs fait un constat très honnête sur leur rapport à l’argent, et l’a comparé à son éducation suisse.
La France est LE deuxième pays du basket dans le monde, cela ne fait désormais aucun doute. Déjà parce que nos sélections nationales sont très régulières lors des grandes compétitions, la preuve avec ces deux médailles d’argent lors des Jeux Olympiques de Paris. Il y a encore du chemin à parcourir pour faire tomber les États-Unis, mais c’est déjà pas mal.
Et puis, du côté des garçons, il y a aussi de plus en plus de joueurs qui réussissent à se faire une place en NBA, la plus grande ligue de la planète. Victor Wembanyama est par exemple présenté comme un génie capable de marquer l’histoire, Zaccharie Risacher et Alexandre Sarr viennent de se partager les deux premières places de la Draft, et c’est sans compter sur l’arrivée prochaine de Nolan Traoré.
Clint Capela sur la mentalité française en NBA
D’ici quelques années la NBA pourrait donc avoir un vrai accent français, et c’est une chose que le Suisse Clint Capela suit avec une attention particulière. Dans la ligue depuis déjà 10 ans, il a eu le temps de voir l’explosion de notre basket, et il a fait un constat assez honnête sur la mentalité des tricolores qui débarquent aux États-Unis pour la première fois. Il s’exprime sur la chaine « Tataki » :
Mon éducation suisse m’a aidée en NBA. Parce que même des jeunes joueurs français qui viennent en NBA perdent la tête face à l’argent. On voit qu’ils perdent la tête. Tu vois des gars la première année qui commencent à se déplacer en jet privé. Moi quand je compare, je n’ai pas pris un jet pour moi avant ma 4ème saison. Ça demande d’être rigoureux et d’être prêt tout cet argent.
Moi j’étais prêt à ce changement, et c’est pour ça que j’ai duré dans cette ligue. Les gens ne savent pas que la carrière moyenne en NBA c’est 3 ans et demi. Il faut avoir un truc en plus mentalement. Moi, avoir l’éducation suisse a aidé à ma longévité. Après ma 4ème saison j’ai prolongé pour 90 millions, et là c’était un énorme accomplissement.
Pour Clint Capela, le fait d’avoir grandi en Suisse et pas en France a été un avantage dans sa carrière Outre-Atlantique. Il n’a pas été trop perturbé par ses premiers gros salaires et a mis 4 ans avant de s’autoriser une vie à la hauteur de ses moyens. Alors quand il voit des tricolores en jet privé après quelques mois, il s’interroge.
Quand il est arrivé en NBA, Clint Capela s’est contenté de trouver un appartement et d’acheter quelques meubles. Alors forcément, il est surpris quand il voit des jeunes français ou européens en jet privé dès les premiers mois.
