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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Philippe Lucas est un personnage assez unique dans le monde du sport français, l’entraîneur de natation étant connu pour son franc-parler tonitruant. Il y a quelques années, il avait lâché une décla très forte sur les nageurs étrangers dont il s’occupait.
Après quelques années de grosse galère, la natation française est de retour parmi le gratin mondial. Les Jeux Olympiques de Paris l’ont bien démontré, notamment grâce au carnage signé Léon Marchand qui a remporté pas moins de quatre médailles d’or. Mais les Bleus ont aussi signé une première all-time en montant sur le podium du 4x100m 4 nages, tandis qu’Anastasiia Kirpichnikova a glané l’argent sur le 1500m nage libre.
Alors que Florent Manaudou s’approche doucement de la retraite, la relève semble donc assurée. Peut-être bien que l’on assistera bientôt à un nouvel âge d’or tricolore, comme vers la fin des années 2000 avec la génération Alain Bernard. À l’époque, comment ne pas citer le nom de Philippe Lucas, lui qui avait notamment aidé Laure Manaudou à devenir championne olympique à Athènes sur le 400m nage libre.
L’avis cash de Philippe Lucas sur le coaching des nageurs étrangers
Interrogé en 2015 par le Populaire du centre, le coach ne cachait pas qu’il cherchait toujours un(e) successeur(e) à cette dernière :
Moi, j’aime entraîner. Après, si je tombe sur une nouvelle Manaudou, c’est mieux. Mais ce qui me plaît, c’est entraîner. Ça fait 32 ans que je le fais. Ce que j’aime, c’est de faire faire aux nageurs des choses qu’ils pensent ne pas pouvoir faire. Et de les faire gagner.
Cela étant dit, réduire la carrière d’entraîneur de Lucas à celle de son ancienne protégée serait une grossière erreur. Car le natif de Melun est également connu pour s’être occupé de certaines des plus grandes stars internationales de la natation du début du 21e siècle, notamment chez les femmes comme les ex-championnes olympiques Camelia Potec et Federica Pellegrini. À ce sujet, l’intéressé s’était montré sans filtre :
Les gens pensent que je n’ai plus eu de nageurs après Laure Manaudou. Mais j’ai eu aussi Potec, Pellegrini, (Amaury) Levaux, (Sharon) Van Rouwendaal qui est championne d’Europe en eau libre et vice-championne du monde en petit bain, donc c’est quand même pas une pince ! Après, c’est sûr, quand vous entraînez des étrangers, on a l’impression que vous n’entraînez pas ! Mais moi, je ne suis pas raciste, hein ! Et puis, il ne faut pas être envieux.
Décidément, le franc-parler du coach est toujours aussi lunaire, lui qui est également connu pour être très exigeant avec ses athlètes :
Après, chacun son style. Mais les nageurs aiment bien travailler avec moi. Je les fais rigoler. Par contre, quand c’est l’entraînement, c’est l’entraînement. Et je ne suis pas le genre à tourner la tête et fermer les yeux quand ça ne va pas.
Philippe Lucas n’est pas du genre à se mâcher ses mots quand il donne son opinion, preuve en étant cette sortie datant de 2015. On pourrait penser à une attaque totalement gratuite envers ses nageurs de prime abord, mais il n’en est rien finalement.
