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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Depuis son arrivée en NBA, Victor Wembanyama fait souvent l’objet de déclarations élogieuses d’anciennes gloires de la ligue. Or, dernièrement, c’est un témoignage beaucoup plus anxiogène qu’un pivot passé par les Warriors a livré le concernant.
Les opinions dubitatives au sujet de son niveau et de son potentiel ont rapidement été remplacés par des compliments en pagaille. Victor Wembanyama peut donc se montrer satisfait, lui qui est parvenu à faire consensus vis-à-vis de son talent durant sa première année en NBA. Il faut dire que ses prestations ne laissaient aucune place au doute sur ce point, pas même dans l’esprit de ses prédécesseurs les plus exigeants.
Depuis quelques mois désormais, il n’est dès lors plus rare de voir d’anciens membres de la ligue s’incliner devant le jeune intérieur français. Cela s’observe d’autant plus à l’approche de sa seconde saison, avec des big men expérimentés encore incrédules devant ses prouesses. D’autres osent toutefois venir casser l’ambiance avec des discours moins enjoués… voire même angoissants.
L’effroyable mise en garde d’un ancien pour Victor Wembanyama
Auteur de 12 saisons en NBA, Paul Mokeski a terminé sa carrière chez les Warriors en 1991. Lui-même pivot de 2m13, il s’est récemment permis au micro de Infobae de se rapprocher de Wembanyama… et de lui envoyer un lugubre avertissement :
Paul Mokeski : Mesurer cette taille, ça a des répercussions. Le corps humain n’est pas fait pour être aussi grand.
Que ce soit Darryl Dawkins, Moses Malone, Earl Cureton, Wilt Chamberlain ou Jack Haley, ils sont tous morts de problèmes liés au cœur. C’est ce qui arrive avec de grands joueurs comme moi qui ont joué en NBA. On remarque que beaucoup d’anciens joueurs de grande taille meurent tôt et pour les mêmes raisons médicales. Donc oui, c’est une source d’inquiétude.
Aujourd’hui âgé de 67 ans, Mokeski se montre forcément préoccupé par son état de santé et celui des joueurs au gabarit similaire au sien. Cependant, il concède qu’un athlète moderne comme Wemby, soucieux vis-à-vis de son corps, court moins de risque sur ce plan :
Paul Moleski : Quand vous regardez son entraînement, il l’a poussé à l’extrême. Il fait du yoga, des étirements et tout ça.
Nous, on ne faisait pas toutes ces choses-là. On faisait 15 jumping jacks et on se disait, « C’est bon, allons jouer ! » Lui aura moins de problèmes compte tenu de son entraînement et de ses connaissances à ce sujet. Je suis moins inquiet pour quelqu’un comme lui de nos jours que pour un joueur au profil identique qui aurait joué, disons, 25 ans plus tôt. Il va bien mieux s’en sortir que moi.
Du haut de ses 2m13, Paul Mokeski connait l’impact que peut avoir une telle taille sur le corps et la santé des pivots NBA. Il préfère donc mettre en garde Victor Wembanyama, dont il admire toutefois la routine d’entraînement et le soin apporté à son physique.
