Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Après 12 saisons en NBA, Patrick Beverley a effectué cet été son retour sur le circuit européen en signant à l’Hapoël Tel-Aviv. Avant cela, il a malgré tout eu le temps d’observer Victor Wembanyama, sur lequel il possède dès lors une opinion radicale.
Pour sa première saison en NBA, il a pu se frotter à la plupart des figures du circuit et apprendre auprès d’elles. En revanche, Victor Wembanyama n’a pas eu l’opportunité d’y croiser Patrick Beverley. Forfait lors de l’unique rencontre qui pouvait les opposer, le meneur vétéran a depuis quitté les rangs de la ligue et rejoint ceux de l’Hapoël Tel-Aviv. Le tout, en restant toutefois très exposé médiatiquement outre-Atlantique.
La prestigieuse comparaison de Pat Beverley sur Victor Wembanyama
Titulaire de son propre podcast depuis quelques mois désormais, Beverley continuera de l’animer et d’y discuter de l’actualité NBA, même à des milliers de kilomètres des États-Unis. Il a d’ailleurs été invité à dresser son Top 5 des meilleurs ailiers forts de la ligue dans le dernier épisode en date. Mais malgré toutes ses connaissances et son expérience, cette tâche s’est avérée plus difficile pour lui qu’il ne le pensait :
Patrick Beverley : Karl-Anthony Towns, Draymond Green, Aaron Gordon… En vrai, il n’y a plus vraiment beaucoup de postes 4 dans la ligue.
Une première ébauche de liste qui a conduit Adam Ferrone, son co-animateur, à glisser le nom de Giannis Antetokounmpo, que Pat Bev a côtoyé aux Bucks l’an dernier. Or, pour ce dernier, le Grec ne s’inscrirait pas dans cette catégorie, tout comme Wembanyama :
Patrick Beverley : Le Greek Freak n’est pas un poste 4. C’est un poste 3. Ou plutôt, je le mets dans le même sac que Wemby, Bron (LeBron James) et KD (Kevin Durant). Ce ne sont pas des joueurs avec un poste défini. Tu ne peux pas dire que tu joues poste 4 alors que tu mènes l’attaque. Ce n’est pas parce qu’il mesure plus de 2m10 que ça en fait un poste 4, pas vrai ?
Souvent chargé de remonter le ballon et d’orchestrer l’attaque de Milwaukee, Giannis peut dès lors difficilement être considéré comme un simple ailier fort selon son ex-coéquipier. Même constat pour Wemby, dont le rôle offensif aux Spurs se révèle bien plus complexe et diversifié que celui d’un poste 4 traditionnel. Impossible dès lors pour Beverley de les inclure dans sa sélection, aussi talentueux soient-ils.
À force de réflexion, la nouvelle star du championnat israélien est toutefois parvenue à énumérer cinq noms qui répondent selon elle aux critères qui lui ont été imposés :
Patrick Beverley : Karl-Anthony Towns, Zion (Williamson), Jaren Jackson Jr., Lauri Markkanen et Draymond. C’est ma liste.
À l’instar de Giannis Antetokounmpo, LeBron James et Kevin Durant, Victor Wembanyama ne pourrait pas être catégorisé comme un ailier fort, ou cantonné à un quelconque poste. C’est en tout cas le point de vue que défend Patrick Beverley.