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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
De plus en plus de jeunes basketteurs français font le choix de partir aux États-Unis pour découvrir le niveau NCAA. Mohamed Diarra, star de la dernière March Madness, est revenu sur sa vie de star dans les universités américaines.
Le basket français est en train de traverser une période assez paradoxale. En effet, à l’international, le pays est aujourd’hui perçu comme le meilleur dans la formation des jeunes talents. La preuve, Victor Wembanyama et Zaccharie Risacher, qui ont fait leurs premiers pas dans le monde professionnel en Betclic Elite, sont les deux derniers « 1st pick » de la Draft NBA.
Pourtant, alors même que notre système fait ses preuves, de plus en plus de talents décident de rejoindre la NCAA. Cela s’explique notamment par la réticence de certains coachs à lancer les jeunes dans le grand bain, même s’ils ont le talent pour jouer un rôle dans la rotation. La pression du résultat est souvent trop forte pour permettre aux pépites d’apprendre et de faire des erreurs.
Mohamed Diarra cash sur la vie à l’université
Aujourd’hui de retour à Limoges, Mohamed Diarra a vécu son rêve américain avec un beau parcours en NCAA du côté de North Carolina State. Il s’était fait repérer grâce au système « JUCO », où il était considéré comme le meilleur joueur des États-Unis. Il s’est exprimé à ce sujet en interview pour la chaine YouTube « Bestiway » :
À Garden City, je ne savais même pas qu’il y avait un classement des meilleurs joueurs de « JUCO ». Je m’en souviens comme si c’était hier, il y a eu un grand silence dans le vestiaire. Mes coéquipiers m’ont envoyé le lien et j’ai vu mon nom en premier. Ils m’ont expliqué que j’étais le meilleur joueur du pays. L’histoire est incroyable parce que je n’ai pas eu de réaction, et pourtant, c’est à partir de là que toute l’université a commencé à me respecter.
Je viens de France, j’ai terminé meilleur joueur des États-Unis, ils trouvaient ça incroyable. Alors les gens ont commencé à me serrer la main quand je marchais sur le campus. Ma vie a changé ce jour-là car de base personne ne me calculait. J’ai passé un cap à ce moment et à parti de là même mes matchs étaient différents.
Les « Junior Colleges » sont des établissements qui permettent notamment aux athlètes de se remettre à niveau sur le plan scolaire ou sportif, avant de rejoindre une grande institution en NCAA. C’est le chemin pris par Mohamed Diarra, et il a tellement progressé qu’il a fini par être nommé meilleur joueur de JUCO. Un statut qui a changé sa vie sur le campus.
Fort de son expérience aux États-Unis, Mohamed Diarra va lancer sa carrière professionnelle à Limoges, club historique du championnat de France. La bonne nouvelle, c’est qu’il sait déjà comment gérer la pression et les attentes.
