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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Doublé médaillé d’argent aux Jeux Olympiques avec la France, Evan Fournier est toujours l’un des tauliers de la sélection tricolore. Invité de la First Team récemment, il a donné son avis sur l’avenir des Bleus… et un élément en particulier l’incite à la prudence.
Après des semaines d’incertitude, Evan Fournier est enfin fixé sur son avenir sportif. L’arrière français a ainsi choisi de quitter la NBA après douze ans aux États-Unis, alors que seuls les Wizards lui avaient fait une offre. Trop peu pour le vétéran et il s’est donc engagé avec l’Olympiacos Le Pirée pour deux ans, troquant de fait les parquets de la grande ligue pour ceux au moins tout aussi intenses de l’Euroleague.
En Grèce, l’ancien des Knicks espère se refaire la cerise après deux dernières saisons très compliquées où il n’a pratiquement pas joué, que ce soit à New York ou aux Pistons. On notera qu’en cas d’intégration réussie à sa nouvelle écurie, l’intéressé s’imposera encore une fois comme une solution évidente pour l’Équipe de France en vue de l’Eurobasket 2025, alors qu’il vient d’être une nouvelle fois vice-champion olympique.
Evan Fournier confiant pour l’Équipe de France
Puisqu’il a désormais 31 ans, Evan Fournier ne sait pas encore s’il sera de la partie en 2028, lorsque les JO auront lieu à Los Angeles. La nouvelle génération est cependant déjà là pour prendre la relève chez les Bleus, menée par un Victor Wembanyama prodigieux. Invité de la First Team récemment, « More Champagne » s’est penché avec beaucoup d’honnêteté sur le cas de sa sélection et s’est dit assez optimiste.
On est dans un tournant là un peu pour l’Équipe de France, de par bien entendu le changement de coach mais aussi le changement de génération. Je pense vraiment que tu gardes les joueurs qu’on a déjà, les jeunes vétérans, Guerschon, Isaïa, Frank, Mathias… tu rajoutes à ça Wemby, les vieux briscards, Rudy et moi, gros y’a moyen d’être très performant.
Le seul truc, quand je regarde vraiment l’horizon français, c’est qu’il y a beaucoup de jeunes qui sont draftés très haut. Ça va poser problème à un moment donné je pense, et ce sera à eux vraiment de trouver leur équilibre. Et c’est normal, t’es numéro 1, numéro 2 de draft, numéro 6, etc., tout le monde va avoir des statuts quelque part ils vont avoir envie de tout prouver, de tous s’installer, se cimenter et c’est la recette pour pas gagner ça.
Cela fait deux classes draft de suite que le first pick est originaire de l’Hexagone avec Wembanyama et Zaccharie Risacher et cette année, ce sont pas moins de trois Tricolores qui ont figuré dans le Top 6. Mais pour Vavane, attention à ne pas se laisser écraser par la pression qui vient avec un tel statut. On l’a vu avec des joueurs comme Frank Ntilikina ou Killian Hayes par le passé, cela peut très rapidement vriller…
L’avenir du basket-ball français semble radieux sur le papier et Evan Fournier est également de cet avis. Mais tout peut aller très vite et l’ancien joueur des Knicks n’hésite pas à distiller des conseils auprès des récents arrivés en NBA. C’est loin d’être idiot.
