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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Avant de faire carrière dans le MMA et de devenir champion à l’UFC, Francis Ngannou a fait ses premiers pas dans la vie active au Cameroun… dès l’âge de neuf ans. Le tout, dans des conditions extrêmement rudes et pour un salaire misérable.
Auteur d’un admirable parcours de vie, il affiche désormais une jolie fortune et peut dès lors se permettre de donner quelques conseils en matière d’investissements. Cela dit, Francis Ngannou n’oublie pas pour autant là d’où il vient. Car avant d’empocher de grosses sommes dans les sports de combat, il a longtemps travaillé dans l’industrie… du sable, et remet la main à la patte dès qu’il revient au Cameroun.
Francis Ngannou honnête sa dure première expérience professionnelle
Lors d’un passage dans le podcast BS w/ Jake Paul, Ngannou a été invité à revenir sur l’entame prématurée de sa vie active et s’est épanché sur cette rude période :
Francis Ngannou : Mon grand frère et moi avons commencé à travailler dans une carrière de sable, et c’est là que la vie a vraiment commencé parce que ce travail était fait pour des adultes, et pas pour des enfants. Mais on l’a quand même fait.
On n’avait pas le choix. C’était notre seule option. J’ai commencé en observant et en apprenant parce que c’était très physique. J’avais beau être grand et costaud pour mon âge, je n’étais pas assez fort pour ce travail. Mon grand-frère avait 12 ans, j’en avais 9 et on ne touchait que 1.60$ par jour. Par an, ma famille ne gagnait même pas 1.000 dollars. On n’avait vraiment pas grand-chose.
En plus de ce job des plus éprouvants physiquement — encore plus pour un enfant de neuf ans — Francis venait souvent offrir un coup de main au travail de sa mère. Le tout, en parallèle de son quotidien d’écolier lui-même épuisant :
Francis Ngannou : Je travaillais après l’école ou pendant le week-end et les vacances. Avant de bosser à la carrière de sable, j’allais aider ma mère à la ferme.
Je l’aidais simplement à porter des choses et à les ramener à la maison. Après ça, en grandissant, on passait de plus en plus de temps à travailler une fois notre journée d’école terminée. Sachant que mon école devait être à une dizaine de kilomètres de chez moi, donc ça faisait déjà un sacré trajet à parcourir. Je mettais presque 2h pour revenir de l’école tous les jours.
Issu d’un milieu modeste, Francis Ngannou a rapidement dû intégrer le monde du travail pour aider sa mère à subvenir aux besoins de sa famille. De quoi rendre son parcours de vie encore plus admirable de nos jours.
