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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Déjà peu apprécié à travers la ligue avant les Jeux Olympiques de Paris, Rudy Gobert n’a pas arrangé son cas durant la compétition. Deux de ses adversaires en NBA ont dès lors décidé de suivre la tendance et de s’en prendre à lui verbalement.
Comme quoi, les lignes d’un palmarès ne font définitivement pas tout. Malgré un CV plus que rempli, que ce soit sur la scène NBA ou internationale, Rudy Gobert ne parvient toujours pas à faire l’unanimité quant à son niveau. Son quatrième sacre en tant que Défenseur de l’Année, synonyme de record, a même semblé faire de lui une cible encore plus grosse et attirante pour ses homologues et autres prédécesseurs.
Certains ont en effet encore du mal à digérer cette distinction historique et à lui accorder du crédit. C’est par exemple le cas de Dwight Howard, pour sa part récompensé à trois reprises et qui peine à mettre le pivot français à son niveau. D’autres membres de la ligue, anciens ou actuels, trouvent quant à eux des motifs différents pour s’attaquer de manière plus ou moins virulente à lui.
Deux Mavericks chargent à leur tour Rudy Gobert
À l’heure où les critiques envers Gobert sont visiblement à la mode, leur variété se doit d’être notée. Par exemple, Nick Young a remis le dossier du Covid sur la table de façon sauvage. Theo Pinson et Dereck Lively II, eux, ont décidé d’ouvrir celui du salaire. Réunis dans le cadre de la Nike EYBL, les deux (ex-)Mavericks ont ainsi considéré que l’international tricolore ne devrait son statut de titulaire qu’à son contrat XXL :
Theo Pinson : Exemple parfait : (les Mavericks) ont affronté les Timberwolves en playoffs. Il n’y avait aucune raison qui justifiait le fait que Rudy Gobert soit sur le terrain.
Dereck Lively II : Aucune !
Theo Pinson : Mais étant donné qu’ils le paient entre 40 et 50 millions de dollars par an, t’es obligé de le mettre et de trouver des solutions.
Dereck Lively II : Et il n’en a pas trouvées.
Theo Pinson : Et pendant ce temps-là, Naz Reid était trop fort quand il jouait.
Dereck Lively II : Il était trop chaud !
Theo Pinson : Ça résume bien le côté business de la NBA.
Dans une série globalement dominée par les Mavs, Gobzilla n’a effectivement pas pesé aussi lourd qu’il l’aurait sans doute souhaité en défense. En témoigne sa moyenne assez éloquente de 0.8 contre par match. À ce titre, pour Pinson et Lively, mieux valait privilégier pour les Timberwolves l’impact d’un Naz Reid. Un choix que n’a pas fait Chris Finch et qui aurait coûté la qualification en Finales à son équipe.
Aucun doute pour Theo Pinson et Dereck Lively II : Rudy Gobert n’avait pas sa place sur le parquet dans la série de playoffs face aux Mavericks. Selon eux, seul son énorme salaire justifierait l’entêtement de Chris Finch à le maintenir comme titulaire.
