Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Le basket-ball estampillé FIBA et celui pratiqué en NBA est souvent bien différent, cela se voit aussi aux noms des joueurs qui brillent sur la scène internationale. De quoi pousser le sulfureux Gilbert Arenas à un verdict sans détour, suite aux Jeux Olympiques de Paris.
Bien évidemment, les stars NBA étaient à l’honneur lors de ces Jeux Olympiques 2024. Il faut dire que Team USA avait sorti l’artillerie lourde afin de défendre son titre : LeBron James, Stephen Curry, Kevin Durant, Joel Embiid, Anthony Davis… La liste de monstres de la balle orange envoyés par l’ogre américain à Paris était longue comme le bras et il n’était pas le seul à le faire, comme la France par exemple.
D’un autre côté, certains joueurs surtout connus en Europe ont également éclaboussé la compétition de leur talent. Guerschon Yabusele a crevé l’écran avec les Bleus et le Serbe Aleksa Avramovic a été élu meilleur défenseur du tournoi. On peut aussi citer des remplaçants en NBA comme Patrick Mills qui ont été particulièrement forts sur la scène FIBA, avec des rôles souvent très différents du leur dans la grande ligue.
Gilbert Arenas cash sur les role players NBA en compétition FIBA
Connu pour taper sans retenue sur le basket-ball international, Gilbert Arenas a d’ailleurs abordé le sujet sur son podcast :
Quand on voit Patty Mills, on se rend compte de tout ce qu’il doit sacrifier pour s’intégrer dans une équipe. Cela vous permet de savoir combien de talent il y a dans les effectifs quand un gars joue avec son équipe nationale et que personne ne peut l’arrêter.
Si Patty Mills joue 4 minutes par match, puis va aux Jeux Olympiques et met 20 points par match, ça montre à quel point la NBA est un milieu difficile… Ici, il doit jouer son rôle. Son rôle n’est pas d’être le Patty Mills australien. Son rôle est de jouer et de dicter le tempo, de ne rien faire de stupide… (…) Ce n’est pas une question de talent ou de QI. C’est juste qu’il n’a pas de temps de jeu.
Il est vrai que pour certains joueurs internationaux, se retrouver en sélection nationale représente parfois un virage à 180 degrés en termes d’importance dans le jeu. Mills en est un bon exemple, mais on pourrait également citer Evan Fournier comme l’a d’ailleurs fait Rashad McCants en évoquant la fin de son parcours à New York.
Alors qu’il squattait le banc aux Knicks sans avoir la moindre opportunité de jouer, le Français est resté un joueur majeur de l’Équipe de France. Il y a un an, alors que les Bleus vivaient un véritable fiasco aux championnats du monde, il avait d’ailleurs été l’un des très rares joueurs à convaincre sur les parquets asiatiques. Un sacré contraste avec son quotidien aux États-Unis.
Pas toujours mis à l’honneur en NBA, les role players et certains basketteurs internationaux en profitent parfois pour briller quand ils évoluent en sélection nationale. De quoi faire halluciner Gilbert Arenas par moments, mais cela fait plaisir de les voir s’éclater ainsi dans le milieu FIBA.