À 36 ans, Christine & The Queens cash : « Au début de ma vie sexuelle, le mec me…

Christine and the Queens, alias Redcar
France TR (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Les tabous ? Très peu pour Christine & The Queens. Alors qu’elle vient signer un retour remarqué en interprétant deux chansons lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques, la trentenaire est toujours aussi honnête vis-à-vis d’elle-même et de sa manière de vivre. C’est ainsi qu’elle a livré quelques informations éclairantes sur son rapport à la sexualité, et notamment aux hommes.

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Personnalité souvent incomprise, parfois jugée fantasque voire, selon ses détracteurs, « perchée », Christine and the Queens assume ce qu’elle est. Tout n’est pourtant pas toujours été simple pour elle, qui a du mal à se situer dès le plus jeune âge. C’est du moins ce qu’elle avait confié il y a quelques années :

J’ai toujours été peu féminine. J’avais terriblement peur d’être rejetée pour cette ambiguïté. On m’a fait me sentir sale, pas assez polie, pas assez jolie. Je pensais ne jamais parvenir à m’intégrer, et j’ai longtemps bataillé pour me faire accepter. J’aurais aimé que quelqu’un m’aide en me disant, par exemple, que les bouclettes ne m’allaient pas.

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Les confidences sans filtre de Christine & The Queens sur sa vie intime

Dans les colonnes de « Télérama », en 2018, la Nantaise n’avait pas caché s’être ensuite découverte via de nombreuses expérimentations, jusqu’à un large éventail de préférences sexuelles :

Comme je suis ouverte à toutes les aventures, je pourrais dire que je suis lesbienne. Mais pas tout le temps, pas seulement. Moi, je m’épanouis désormais comme femme phallique. Et j’aime le trouble que ça génère dans les relations, y compris érotiques, avec les filles comme avec les garçons.



Avant-gardiste sur la cause du genre, Christine & The Queens a néanmoins dû faire face à certaines critiques, l’accusant de se servir de son identité sexuelle peu commune à des fins d’avancement personnel. Une situation qu’elle vit mal :

Maintenant que la question du genre est à la mode, certains me reprocheraient presque de faire du marketing. Mais il y a aussi des lesbiennes qui m’interpellent : « Pourquoi parles-tu d’un garçon dans telle chanson? » Comme si j’étais une traîtresse à la cause.

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Sans tabou malgré tout, l’interprète de « Paradis perdus » se montre également également toujours honnête concernant sa sexualité, et son rapport aux hommes. Dans un entretien à « Elle », elle expliquait ainsi :

Au début de ma vie sexuelle, le mec me disait : « Ah, tu es une fille comme ça, toi. Tu couches le premier soir ? » Comme j’avais des armes – j’avais beaucoup lu -, je lui répondais : « Mec, tu es aussi dans le lit avec moi. Alors je ne comprends pas ce que tu me dis ! »

C’est fou de voir à quel point ces idées-là sont ancrées dans la société. Il m’arrive encore d’entendre ces remarques patriarcales lors de mes relations avec des garçons, moins avec des filles ou des trans. J’ai déjà été amoureuse d’une fille, puis d’un garçon, puis d’une personne qui est trans. Tout réside dans le fait de ne pas savoir ce que je désire. Cela change tout le temps.

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Exploratrice assumée de la sexualité, via un spectre élargi assez peu commun chez le reste de la population, Christine & The Queens ne se cache pas de ses spécificités. Des prises de parole assumées !

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