Par Joël Pütz | Journaliste sportif
S’il a connu beaucoup de succès sur les parquet européens, Guerschon Yabusele a également connu une première expérience en NBA par le passé. Alors qu’il devrait y faire son come-back, le Français a évoqué les différences entre ces deux versions du basket-ball.
Pour le moment, rien n’est encore fait pour des raisons financières. Approché par les Sixers afin de jouer en NBA la saison prochaine, Guerschon Yabusele doit ainsi s’attendre à laisser beaucoup d’argent sur la table. Il va en effet devoir payer une majeure partie de la rupture de son contrat avec le Real Madrid, Philadelphie ne pouvant pas lâcher plus de 900.000 dollars de son côté selon le règlement.
Autant dire que tant que l’encre sur le contrat ne sera pas fraîche, on ne sera pas à l’abri d’un volte-face de l’intérieur. D’un autre côté, on semble quand même se rapprocher d’un retour dans la grande ligue pour le Français. Car oui, Yabusele a déjà 74 matchs en NBA à son actif, lui qui était passé aux Celtics en début de carrière entre 2017 et 2019.
Au final, l’expérience n’avait pas été très concluante et cinq après son départ de Boston, le big man avoue avoir toujours de gros regrets. C’est justement ce qui le pousse à revenir aux États-Unis, lui qui a globalement fait le tour de la question en Europe. Car depuis son retour sur le Vieux Continent, le Tricolore s’y est imposé comme l’un des meilleurs joueurs sous les couleurs madrilènes.
La grosse différence entre la NBA et l’Europe selon Yabusele
Impérial avec les Merengue et tout particulièrement en Euroleague, le Dancing Bear a énormément gagné en expérience et de par sa première pige en NBA, il sait assez bien ce qui l’attend aux US. Récemment interrogé sur le podcast Role Player, le pilier des Bleus en a d’ailleurs profité pour dresser un portait très intéressant des différences entre le basket-ball aux États-Unis et celui pratiqué en Europe :
Il y a la densité physique, les gars sont si athlétiques… mais il y a aussi la rapidité du jeu, la NBA, c’est des allers-retours. Ici en Europe, c’est complètement différent, on doit prendre notre temps, jouer les 24 secondes… Après deux échecs, on doit ralentir le jeu, c’est complètement différent. En NBA, on doit courir, courir, et courir encore…
Une équipe peut mener de +25, et trois minutes plus tard, il peut y avoir égalité. Le jeu est tellement rapide, il faut s’adapter…
Tout va très vite au basket-ball, c’est un adage qui ne date pas d’hier et qui s’applique tout particulièrement à la NBA. Yabusele ne le savait pas encore vraiment en 2017, mais il semble désormais prêt à tous les niveaux.
Auteur d’une campagne olympique 2024 fantastique, Guerschon Yabusele va désormais tenter une nouvelle fois sa chance en NBA. La transition de l’Europe vers les États-Unis n’est pas toujours facile mais l’avantage du Dancing Bear, c’est qu’il en a déjà fait l’expérience. Espérons que cette fois-ci soit la bonne pour lui.