Exilé en Suisse, Jo-Wilfried Tsonga (39 ans) sans langue de bois : « En France, les gens…

Jo-Wilfried Tsonga, résident en uisse
Clique (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Sportif parmi les plus populaires de France, Jo-Wilfried Tsonga a toutefois dû gérer son lot de polémiques au cours de sa carrière. L’une d’elles, la plus récurrente, concerne le fait qu’il réside en Suisse pour des raisons fiscales. Un sujet qui l’irrite particulièrement, et sur lequel il a choisi de s’expliquer avec beaucoup de clarté.

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S’il n’a jamais gagné de Grand Chelem, barré par les monstres Nadal, Djokovic et Federer, Jo-Wilfried Tsonga a porté haut les couleurs de la France durant sa longue et belle carrière. Mais son histoire d’amour avec le public français a parfois été entaché par ce que les anglo-saxons aiment à appeler « un éléphant dans la pièce » : son exil en Suisse.

Jo-Wilfried Tsonga pointe le problème de mentalité en France

Dans un entretien accordé à « GQ » en 2015, Tsonga était parti de la polémique suite à sa participation à un match d’exhibition en Inde, une semaine après avoir déclaré forfait en Coupe Davis, pour amener le sujet. À ses yeux, la polémique était surtout représentative du problème des Français dans leur rapport à l’argent :

Au-delà de la question de mon investissement, il y a un sujet tabou : l’argent. Si j’étais allé en Inde gratuitement ils auraient dit quoi ? Tout le problème est là. En France, l’argent est un souci, cela ne m’étonne pas finalement que les gens réagissent ainsi.

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Alors que l’argent fait partie de la vie. Dans mon entreprise de joueur de tennis, je dois faire mon gagne pain, le réinvestir dans mes entrainements, gagner ma vie, aider ma famille. Comme tout le monde.

Je dépense entre 500.000 et 1 million d’euros par an pour mon staff, les voyages, les hôtels… Je paie des impôts partout. La vie n’est pas si tranquille. Quand je vais jouer quelque part, c’est aussi pour gagner des sous, c’est mon travail. Point.



Par la même occasion, Tsonga avait crevé l’abcès sur le fait qu’il réside en Suisse depuis de très nombreuses années, ce qui lui a été reproché par certaines personnes :

Est-ce que j’aurais moins d’argent si je résidais en France ? Bien sûr ! On part presque tous uniquement pour ça. Il faut optimiser notre carrière. Je ne connais personne qui gonfle sa feuille d’imposition, pourquoi je le ferai ? Je fais avec le système existant, cela s’appelle de l’optimisation fiscale.

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Un postulat assumé de la part de l’ancien numéro 1 français, qui a réitéré un discours similaire 5 ans plus tard, en 2020, toujours au micro de « GQ » :

Être parti en Suisse, c’est une chose que je peux regretter pour ma carrière de tennisman, qui se serait peut-être encore mieux passée pour moi, même si on ne peut pas le dire. Mais en tant qu’homme non. J’ai rencontré ma femme, j’ai un enfant, je suis heureux là-bas, la qualité de vie est extraordinaire. Et je me considère aussi comme un citoyen du monde.

Donc voilà, je suis heureux d’être français, je le resterai toute la vie quoi qu’il arrive. Je réside en Suisse et certainement que je vais y rester encore un bon petit bout de temps. Et je suis heureux comme ça. J’ai bien mené ma carrière.

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Loin d’être le seul tennisman à avoir fait ses valises pour résider en Suisse, Jo-Wilfried Tsonga a longtemps mal vécu d’être celui dont l’image en a le plus pâti. Droit dans ses bottes, et arguments à l’appui, le Français a donc tenu à livrer sa version à plusieurs reprises ces dernières années, toujours avec clarté. À bon entendeur !

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