Joan-Benjamin Gaba balance sur Teddy Riner pendant les Jeux Olympiques : « Il m’a dit de…

Les deux médaillés français de judo Teddy Riner et Joan-Benjamin Gaba
France TV (DR) / Colombien (DR)

Par Guillaume K. | Journaliste sportif

Joan-Benjamin Gaba a démarré les Jeux Olympiques de Paris dans la peau d’un inconnu auprès du grand public, il est reparti avec le statut de médaillé d’or. Dans une récente interview, il est revenu sur cette légendaire finale par équipes et sur les mots de Teddy Riner.

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Joan-Benjamin Gaba, c’est l’une des belles histoires de ces Jeux Olympiques de Paris. 35ème au classement mondial avant le début du tournoi des moins de 73 kilos, il s’est laissé porter par un public en ébullition pour écarter ses adversaires les uns après les autres, jusqu’à se hisser en finale. La marche était un peu trop haute, mais cette médaille d’argent inespérée restera dans les mémoires. 

Porté par l’euphorie de sa prestation individuelle, il a transformé ce qui semblait être une sélection « par défaut » pour le tournoi par équipes en un choix de génie. Alors que l’équipe de France était menée 3-1 et que sa défaite aurait laissé filer l’or, il a créé la sensation en retournant la superstar de la discipline Hifumi Abe. Ensuite, il a laissé Clarisse Agbegnenou et Teddy Riner faire le boulot. 

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Les mots de Teddy Riner pour Joan-Benjamin Gaba

Quelques jours après cette finale de légende, Joan-Benjamin Gaba a pris la parole pour témoigner de son expérience. Il a évoqué sa belle victoire pour maintenir les Bleus en vie, mais aussi l’ultime combat de Teddy Riner. Visiblement, il avait une confiance ultime en son leader pour décrocher la médaille d’or. Il n’a jamais été inquiet, alors même que la France retenait son souffle. 



Au moment où le Japonais sort parce qu’il saigne du nez, déjà moi je peux récupérer physiquement, mais en plus je sais qu’il est crevé, parce que c’est lui qui interpelle l’arbitre. Là je comprends qu’il est fatigué. Et quand je me tourne un peu pour marcher, je vois toute l’équipe qui crie pour me donner de la force. Teddy me dit d’être un bonhomme. C’était impossible que je perde. 

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Donc là quand mon adversaire revient je suis trop déterminé. Je lui saute dessus et je mets tout ce qui me reste de force. Cette technique n’est jamais passée dans ma carrière, je ne sais même pas pourquoi je la tente. C’est la spéciale du mec qui m’à battu en finale individuelle. Je l’ai vu faire, j’ai trouvé ça vraiment stylé, donc j’ai essayé de l’incorporer à l’entraînement. J’ai vu que ça marchait un peu, donc je me suis lancé. 

Puis après, pour le tirage au sort, je suis parti du principe que ce serait pour moi. Il fallait que je sois prêt. Mon adversaire était dépité, mentalement il a pris un coup. Je me suis dit que je devais enfoncer le clou. Teddy c’était l’issue la plus sûre, quand c’est tombé sur lui j’étais grave content. Je me suis dit qu’on avait gagné, j’attendais juste la victoire. Je savais. Finale des Jeux, à Paris, point décisif… Jamais il perd ! 

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Quand Teddy Riner demande de ne pas flancher et d’être fort sur le tatami, on s’exécute. Joan-Benjamin Gaba a trouvé la force pour s’imposer, et le leader de la sélection tricolore lui a bien rendu la pareille.

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