EDF – Un mois après, Matthew Strazel honnête sur son tir héroïque et controversé : « Je savais que…

Matthew Strazel, meneur de Monaco et de l'équipe de France
France 3 (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Considéré par beaucoup comme le 12ème Homme du groupe de Vincent Collet, Matthew Strazel a néanmoins joué les sauveurs durant les Jeux Olympiques de Paris. Auteur d’un shoot salvateur pour les Bleus, il est d’ailleurs revenu sur la polémique qui a suivi.

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Au sortir d’un parcours aussi rocambolesque et riche en événements, difficile de ressortir un seul moment marquant. L’équipe de France de basket a en effet offert plusieurs séquences mémorables au cours des Jeux Olympiques de Paris, achevés avec une médaille d’argent. Et quand certains retiendront le poster de Guerschon Yabusele sur LeBron James, d’autres mettront en avant LE highlight de Matthew Strazel.

Très peu utilisé durant les phases finales du tournoi, le meneur de 22 ans a en revanche su se montrer au moment où les Bleus en avaient le plus besoin. Alors que le spectre de l’élimination prématurée se faisait de plus en plus grand, c’est lui qui s’est mué en sauveur pour égaliser face au Japon sur un tir à 4 points aussi spectaculaire que clutch. De quoi s’attirer les louanges de Victor Wembanyama… mais pas que.

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Accusé d’avoir piégé les arbitres, Matthew Strazel met les choses au clair

Complimenté de toute part en France après cette action héroïque, Strazel n’a en revanche pas eu droit au même traitement à l’international. De nombreux observateurs ont ainsi qualifié la faute sifflée sur lui d’inexistante et ont dès lors crié au scandale d’arbitrage. Interrogé à ce sujet par son club de l’AS Monaco ces dernières heures, le principal concerné a d’ailleurs donné du grain à moudre à ces derniers :



Matthew Strazel : Mentalement, on était un peu dans le dur à ce moment-là. On était à -4 à 10 secondes de la fin, mais on a réussi à dessiner un système. Evan (Fournier) a trouvé un super angle pour servir Rudy (Gobert), qui a eu la lucidité pour me ressortir le ballon. Après, je savais que si tirais directement, j’allais me faire contrer par le joueur qui arrivait sur ma droite.

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Du coup, instinctivement et naturellement, j’ai posé un dribble. Il a posé sa main sur ma hanche et j’ai bien joué le coup. J’ai vu que ça a beaucoup fait parler mais j’ai bien joué le coup, j’ai pu mettre ce tir et convertir mon lancer. Donc ouais, c’était le plus shoot de ma carrière. J’espère que ce ne sera pas le dernier, mais il restera dans ma tête à jamais et j’espère que mes enfants seront fiers de ça.

Strazel admet donc avoir fait appel à une petite part de vice pour vendre la faute et ainsi pouvoir égaliser, ce qu’aucun Français ne lui reprochera. Il faut dire qu’il a de qui s’inspirer au sein de son club au cours de l’année, comme il l’a justement rappelé :

Matthew Strazel : Avant même que Mike (James) m’en parle sur Twitter, tout le monde avait fait le rapprochement avec ce qu’il avait fait toute l’année. (…) Évidemment qu’on s’inspire un peu tous les jours du prototype Mike.

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S’il assure encore aujourd’hui que son adversaire japonais a bel et bien posé sa main sur sa hanche au moment de prendre son tir, Matthew Strazel admet néanmoins avoir su bien vendre la faute. L’équipe de France tout entière peut encore l’en remercier.

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