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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Quelques jours après le grand succès des Jeux Olympiques de Paris, de nombreux athlètes ont fait part de leurs griefs quant au village olympique et aux conditions de vie au sein de celui-ci. Dans ce contexte, l’avis de Florent Manaudou, porte-drapeau et l’un des sportifs français les plus francs et populaires, fait forcément office d’éclairage. On fait le point.
Si parfait que ça, le village olympique ? Pas vraiment. Durant les JO de Paris, déjà, plusieurs délégations s’étaient plaintes à propos de la nourriture et du confort de la literie, notamment les Anglais et les Américains. Même son de cloche du côté des Australiens, puisque la jeune nageuse Ariarne Titmus a vidé son sac dans l’émission « The Project » une fois de retour au pays des kangourous. Et elle n’y est pas allée de main morte :
Nos draps ont été changés après la première nuit que nous avons passée là-bas. Ensuite, ils n’ont pas été changés pendant le reste de notre séjour. Nous vivions dans la saleté. Nous devions mentir sur le nombre de personnes dans notre chambre pour pouvoir récupérer des rouleaux de papier toilette. Quand on n’en avait plus, ils nous en donnaient un pour quatre jours.
L’avis honnête de Florent Manaudou sur le village olympique
Ces critiques de plus en plus nombreuses doivent-elles laisser comprendre qu’une majorité d’athlètes ont été déçus et mal à l’aise au sein du village olympique ? Pas forcément. Dans un entretien accordé à « Ouest-France » durant la compétition, Florent Manaudou, porte-drapeau de la délégation française aux côtés de Mélina Robert-Michon, avait fait part d’un sentiment nettement plus positif :
On est vraiment bien dans le village olympique, au calme avec la maison de la performance qui est à trois minutes du bâtiment France. On a des bains froids, des saunas…
Bien sûr, certains accuseront volontiers le nageur de donner dans la langue de bois au regard de son statut de « visage » de cette délégation. Toujours est-il que le trentenaire s’est senti comme un poisson dans l’eau, même s’il a d’abord été désarçonné :
Ce qui m’étonne, c’est que je n’ai pas voyagé pour arriver ici, donc je n’ai pas l’impression d’être immergé dans une grande compétition internationale. Les bénévoles parlent français, on commande au resto en français, je n’ai jamais connu ça !
Reste à savoir si ces propos qui refont surface seront suffisants pour faire taire les critiques concernant le village olympique. Pour rappel, en plus d’Ariarne Titmus, Thomas Ceccon, Simone Biles et Adam Peaty ont été certains des noms les plus proéminents à prendre position pour critiquer les lieux. Un accro indniable dans une organisation certes globalement réussie par ailleurs.
Alors que les langues n’en finissent plus de se délier et que le village olympique est critiqué à toute berzingue, l’avis de Florent Manaudou permet de nuancer certaines des remontrances formulées par les athlètes. Une chose est sûre : le village olympique parisien ne restera pas un souvenir impérissable pour tout le monde – loin de là.
