Evan Fournier cash sur son rapport à l’Algérie : « Jusqu’à mes 13 ans, on m’a…

Par Guillaume K. | Journaliste sportif

Fils d’un père français et d’une mère algérienne, Evan Fournier est le fruit d’une double culture. Si on sait ce qu’il pense de l’Hexagone, puisqu’il porte le maillot des Bleus depuis de longues années, quel est son rapport à l’Algérie ? Il s’était exprimé sur le sujet il y a quelques années.

L’équipe de France de basket est la représentation parfaite de ce qui fait la force de notre pays : la mixité. Pendant ces Jeux Olympiques de Paris, c’est en effet une sélection cosmopolite qui s’est surpassée et qui est allée décrocher la médaille d’argent à l’issue d’une finale tendue contre la Team USA. Et c’est d’ailleurs le propre de toutes nos équipes de légende.

Après la Coupe du Monde de football en 1998, c’est une France « black-blanc-beur » qui s’est notamment retrouvée dans la rue pour célébrer Lilian Thuram, Didier Deschamps et Zinédine Zidane… Bref, pour en revenir aux hommes de Vincent Collet, Evan Fournier est un bel exemple du métissage avec une mère algérienne et un père picard.

Evan Fournier honnête sur son rapport à l’Algérie

Mais contrairement à d’autres qui font le voyage tous les étés depuis leur enfance, l’arrière des Bleus a mis du temps avant de découvrir cette partie de lui. Il a effectué son premier séjour en Algérie en 2017, et il avait documenté cela sur YouTube. À l’époque, il avait des choses à dire sur le pays qui a vu naitre sa maman :

À la maison il n’y a pas vraiment eu de double culture entre la France et l’Algérie. On ne m’a jamais imposé quoi que ce soit. C’était plus chez les grands-parents, qui habitent à Marseille. Là, jusqu’à mes 13 ans, on m’a appelé Mehdi. Mes grands-parents parlaient toujours arabe. Je faisais la prière avec mes cousins avant de dormir. C’était une partie de moi très différente de ce que je vivais à Paris.

Je suis un petit français, c’est clair et net. Je suis né en France, j’ai grandi en France, mais je ne peux pas renier le fait que ma mère soit algérienne. Je suis un fils d’immigrée. Donc je suis très fier de mes origines. Si je n’avais connu que la partie française de ma famille, je n’aurais pas eu ce besoin de venir ici. Mais moi, chaque année, j’allais voir mes cousins qui étaient comme mes frères.

Enfant de double culture, Evan Fournier a toujours été en contact avec le côté algérien de sa famille. Il allait régulièrement voir ses grands-parents à Marseille, il faisait la prière avec ses cousins, et c’est la raison pour laquelle il est si fier de ses origines. Et quand on voit la relève que représente Nadir Hifi, on se dit que le basket pourrait exploser en Algérie.

Evan Fournier est français, algérien, et fier de l’être. Il a beau faire la fierté de notre basket sur la scène internationale depuis de longue années, il n’oublie pas d’où il vient pour autant. La force d’une double culture.