puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Si les Jeux Olympiques ont été une fête populaire et sportive saluée par l’ensemble du globe ou presque, il est clair que que l’athlétisme tricolore a fait bien pâle figure lors de la deuxième semaine de compétition. La pression étant désormais retombée, Pierre-Ambroise Bosse a livré une analyse à tête reposée de ce fiasco. Et il n’y est pas allé par quatre chemins.
Une médaille d’argent… et puis c’est tout. Malgré un Stade de France acquis à leur cause, les athlètes français n’ont pas pu faire mieux que ce triste bilan, qui vient s’ajouter à un premier échec il y a trois ans aux Jeux Olympiques de Tokyo. Alors qu’arrive-t-il à l’athlé française ? Que faut-il changer ? Pierre-Ambroise Bosse, fraîchement retraité, a peut-être son idée sur la question.
Pierre-Ambroise Bosse pas tendre avec le naufrage français en athlé
Sur le plateau de RMC, le Nantais a particulièrement insisté sur les nombreux témoignages d’athlètes français qui ont avoué avoir craqué sous la pression populaire, comme si l’ambiance leur était soudainement devenue défavorable. Une faille mentale ? C’est ce que pense le champion du monde et quintuple champion de France, qui n’a pas mâché ses mots quant à ce raté total :
On a vraiment l’impression que les athlètes français ont pris le bouillon. Ça s’est retranscrit avec les premiers athlètes qui sont revenus au village et parlaient aux autres en disant : « Attention, le stade, l’ambiance, c’est trop pour nous ». Normalement, c’est censé être l’inverse. Donc rapidement, il y avait ce problème-là. Ils sont tombés dans une spirale négative.
Pétrifiés par la foule, de nombreux athlètes ont croulé sous la pression et n’ont pas pu être à la hauteur de l’enjeu. Un grand regret aux yeux de Bosse, qui n’a pu que le déplorer :
Aujourd’hui, on est obligés de faire le bilan. Malheureusement, c’est factuel, on aurait dû avoir plus de médailles. Cela fait partie du problème de ces JO pour l’athlé, c’est-à-dire qu’il y a un gros pourcentage d’athlètes qui n’ont pas vraiment été au niveau de leur saison. C’est peut-être ça le principal problème.
J’en attendais plus. Il y a plusieurs choses. Il y a ce qu’il s’est passé pendant les jeux et il y a le problème de fond.
Il est vrai que voir les athlètes français être submergés par la ferveur populaire a de quoi interroger sur leur force mentale, d’autant plus quand on compare leurs propos à ceux du Suédois Armand Duplantis, qui, lui, a indiqué avoir été galvanisé par cette foule bouillante :
J’essaye de canaliser l’énergie que tout le monde me donnait, et ils m’en donnaient beaucoup. Le plus grand rêve depuis mon enfance était de battre le record du monde aux Jeux olympiques, et j’ai pu le faire devant le public le plus incroyable devant lequel j’ai jamais concouru.
Après Tokyo, les Jeux Olympiques de Paris ont donc marqué un deuxième fiasco pour la délégation française d’athlétisme, qui n’a pas pu faire mieux qu’une petite médaille à la maison. Une remise en question semble clairement s’imposer avant les JO de Los Angeles dans 4 ans, qui devront marquer, il le faut, la renaissance d’une athlé française en bien triste posture.
