Jean-Louis Aubert (22 participations) vide son sac sur les Enfoirés : « Il faut bien se dire que…

Jean-Louis Aubert et Jean-Jacques Goldman
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Près de 40 ans après leur lancement, les Restos du Coeur sont malheureusement plus que jamais d’actualité. Il en va donc de même pour les Enfoirés, qui continuent de produire des méga-shows qui permettent d’amasser des fonds pour les plus démunis. Mais la troupe en elle-même fait l’objet de certaines critiques, dont une en provenance de l’intérieur, puisque c’est Jean-Louis Aubert qui a laissé la langue de bois aux vestiaires.

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À l’origine, les Enfoirés tels qu’ils ont été imaginés étaient composés d’un petit comité de chanteurs chevronnés, qui s’attachaient à proposer des duos, trios, quatuors ou plus pour récolter de l’argent en faveur des plus démunis. Mais au fil des années, la troupe s’est élargie, parfois trop au goût de certains, en incluant tout le showbiz, jusqu’aux sportifs. Un non-sens pour certaines stars dont Patrick Sébastien, qui s’était lâché il y a quelques années avec son franc-parler habituel :

Si Coluche regarde les Restos, ça doit lui faire mal aux couilles… On ne peut rien dire sur les Restos parce que ça fait bouffer du monde. Les chanteurs que je vois, je me dis mais qu’est-ce qui foutent là ? Si ce n’est de relancer leur carrière.

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Jean-Louis Aubert lucide à propos des Enfoirés

Autre gros nom conscient que les Enfoirés sont perfectibles ? Jean-Louis Aubert. La grosse différence, c’est que l’ancien leader de Téléphone est un membre (très) actif de la bande, lui qui a cumulé 22 participations depuis 1994. Dans les colonnes du « Parisien », en 2014, il avait néanmoins joué franc jeu :

J’étais à côté de Coluche quand il a décidé de lancer les Restos du Coeur. Il a dit : « On va le faire et ça va me faire de la promo » (rires). Il faut bien se dire que c’est un système qui fonctionne, un impôt doux grâce à un karaoké géant qui vaut ce qu’il vaut… Essayez de soutirer 70 euros par an aux gens pour les pauvres, je vous souhaite bonne chance !



Des propos honnêtes de la part de l’interprète de « Voilà, c’est fini », qui avait à nouveau fait montre de son franc-parler un an plus tard, lorsque la chanson « Toute la vie » écrite par Jean-Jacques Goldman avait suscité un tollé. Pas franchement à l’aise avec le fait que ce morceau soit l’hymne du collectif pour l’année 2015, Aubert avait expliqué au micro de la radio « Europe 1 » :

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C’est une chanson qui n’est pas réactionnaire mais très paternaliste. Ce qui est un peu curieux, c’est qu’il y a des gens qui pourraient largement être mes enfants qui chantent du côté des vieux. Moi, je ne pourrais pas chanter ça. Je ne l’ai pas chanté d’ailleurs, sur le clip, c’est du playback.

L’acolyte de Louis Bertignac avait ensuite conclu avec une certaine légèreté, estimant tout de même que la polémique prenait trop de place :

Ce que m’a appris Goldman, c’est que quelques fois, on se retrouve à chanter des niaiseries, mais ce n’est pas plus grave que ça.

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Grand artisan des Enfoirés depuis 30 ans, Jean-Louis Aubert n’en reste pas moins lucide sur la troupe. Bien conscient qu’il ne s’agira jamais d’un projet parfait, qui correspond à toutes ses valeurs et à toutes ses envies, l’artiste s’est fait une raison et se contente de donner le maximum pour proposer le meilleur spectacle possible. Et c’est déjà évidemment très bien.

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