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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
De retour sur le devant de la scène avec son rôle dans « Jeanne du Barry », qui a été un franc succès, Johnny Depp a tourné sous la direction de Maïwenn Le Besco, qu’on ne présente plus en France. Une collaboration qui a certes porté ses fruits, mais qui a pu s’avérer explosive. La réalisatrice a d’ailleurs raconté une anecdote très révélatrice à propos de l’Américain…
Ces dernières années, c’est plutôt dans la rubrique « faits divers » que l’on avait pris la triste habitude de retrouver Johnny Depp. Empêtré dans un divorce sanglant avec Amber Heard, qui l’a accusé de violences physiques jusqu’au tribunal, l’interprète de Donnie Brasco aux côtés d’Al Pacino a connu une traversée du désert… qui a pris fin avec son retour en grâce dans « Jeanne du Barry ».
Au coeur de ce projet salué à la fois par la critique et les spectateurs, le natif du Kentucky s’est offert un challenge ambitieux et a retrouvé de sa superbe. Mais son comportement de superstar, pour ne pas dire de diva, s’est heurté à la réalisatrice Maïwenn Le Besco. Qui ne s’est pas laissée faire !
Maïwenn Le Besco cash sur sa passe d’armes avec Johnny Depp
Dans un entretien accordé à « Première », celle qui a également dirigé Joey Starr a évoqué une anecdote lors de laquelle, sans vraiment le vouloir, elle a offusqué l’ancien mari de Vanessa Paradis :
Johnny est une star, un roi… et un Américain ! On m’avait précisé que, pour le prévenir qu’on l’attendait pour tourner une scène, je ne pouvais pas aller frapper à la porte de sa loge. Or, un jour, je l’ai fait quand même.
Et là, il m’a fait comprendre que j’avais commis une intrusion inacceptable et m’a demandé ce que ça me ferait si lui venait cogner à la porte de ma loge. Je lui ai répondu que tout le monde le faisait tout le temps. Parce que c’est ainsi que ça fonctionne un plateau en France.
Bien décidée à ne pas tout compromettre pour la star américaine, Maïwenn a gagné le respect de Johnny Depp en lui tenant tête, le poussant à faire des compromis :
J’ai compris qu’aux États-Unis, les stars ne se font pas vraiment diriger. Elles expliquent au réalisateur comment elles vont jouer la scène et le réalisateur suit le mouvement. Mais en France, le boss, c’est le metteur en scène. Donc à chaque prise, je tournais évidemment sa proposition, mais je lui demandais aussi d’interpréter la mienne pour avoir le choix au montage. Et là-dessus, il a vraiment joué le jeu.
Au bout du compte, la collaboration a été un franc succès, et Johnny Depp lui-même n’a pas manqué de complimenter la réalisatrice lors de plusieurs sorties médiatiques. Une belle réussite pour Maïwenn, qui n’avait pas caché dans un autre entretien que « tout le monde avait peur » de l’acteur, parfois réputé pour ses coups de sang.
À sa manière, Maïwenn Le Besco a réussi à dompter l’animal qu’est Johnny Depp, pour un résultat très probant. « Jeanne du Barry », projet ambitieux, a en effet marqué le retour de l’Américain sous les projecteurs pour les bonnes raisons, après plusieurs années de galère personnelle. Un bel accomplissement de la part du duo.
