Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Suite à une carrière longue de 14 saisons en NBA, Boris Diaw est revenu en France où il occupe désormais un rôle important au sein de la Fédération. Il connait bien les deux mondes, et a expliqué la principale différence entre les infrastructures tricolores et celles aux États-Unis.
Après avoir passé 14 saisons en NBA, dont une couronnée par un titre de champion, et amassé plus de 80 millions de dollars sur ses différents contrats, Boris Diaw aurait pu faire le choix de rester Outre-Atlantique après la retraite. Certains états ont des politiques fiscales avantageuses et il parait que la vie de célébrité y est bien plus simple.
Mais le capitaine emblématique de l’équipe de France ne pouvait pas abandonner son pays comme ça. Non seulement il est installé dans l’Hexagone, mais il occupe en plus un rôle important au sein de la FFBB. Il est Manager Général des Bleus, ce qui lui permet de transmettre son savoir aux hommes de Vincent Collet et d’assurer le bon fonctionnement du groupe.
Boris Diaw parle des infrastructures en France
Et ce n’est peut-être qu’une étape pour un garçon qui a les épaules et la diplomatie pour viser bien plus haut. De passage dans le podcast « Génération Do It Yourself », l’ancien des Spurs a par exemple fait une bonne analyse sur la qualité de nos infrastructures. Il a expliqué à son hôte pourquoi l’INSEP n’était pas forcément à la pointe de la technologie, et pourquoi ce n’était pas un drame.
En France on va avoir l’esprit de dire que si des gens payent pour intégrer des structures de formation privées, alors il faut que cet argent serve à offrir des bourses à des sportifs qui n’ont pas les moyens. C’est un peu ce qu’ils font à la fac aux États-Unis. Pour moi la plus grosse différence entre les deux pays c’est l’argent. Sur une structure comme l’INSEP on ne peut pas faire comme dans toutes les grosses universités américaines car c’est de l’argent public.
Après ce n’est pas parce que tu as le plus beau terrain que tu vas être meilleur. Ce qui compte ce sont les encadrants, les personnes qui apprennent aux jeunes. On a quand même beaucoup de choses qui vont dans le sens de la performance. Après c’est vrai que sur le plan visuel, l’enveloppe est ancienne.
Boris Diaw reconnait volontiers le fait que les infrastructures en France ne sont pas forcément les plus attirantes, contrairement aux États-Unis où les universités sont privées et peuvent entreprendre des constructions à plusieurs millions de dollars. En revanche, il met en avant la qualité de nos entraineurs, l’efficacité des méthodes d’apprentissage, et les résultats de nos sélections à tous les niveaux lui donnent raison.
Nos clubs et nos structures fédérales n’ont pas forcément les moyens pour construire des centres de formation à plusieurs dizaines de millions d’euros, ce qui n’empêche pas nos jeunes de briller dans le monde. La France a un vrai savoir-faire.