Après les JO, Pierre-Ambroise Bosse (32 ans) balance : « Au village olympique, on se…

Pierre-Ambroise Bosse
World Athletics (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Si la fête populaire a été au rendez-vous durant la quinzaine olympique, la France, 5ème du classement des médailles, a fait bien pâle figure en athlétisme. Les JO étant désormais terminés, les langues commencent à se délier, et c’est notamment Pierre-Ambroise bosse qui, avec son franc-parler habituel, a apporté un témoignage éclairant.

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Bien évidemment, on n’attendait pas de la délégation française une flopée de médailles en athlétisme. Pourtant, au moment du bilan, le directeur de la haute performance à la FFA Romain Barras a de quoi faire grise mine – et il ne s’est d’ailleurs pas gêné pour remonter les bretelles de ceux qui ont eu selon lui des « comportements » inadaptés.

Des athlètes français paralysés par la clameur du public

Il faut dire que de nombreux tricolores ont performé en dessous de leur niveau. Ce fut notamment le cas de Mélina Robert-Michon, qui, encore sonnée de sa 12ème place, a expliqué que le trop-plein d’ambiance et de ferveur a joué en sa défaveur :

J’ai essayé de me protéger du bruit, de l’ambiance et tout ça. Je pense finalement que je m’en suis trop coupée, je n’ai pas pu me faire porter par ça.

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Interrogé par l’AFP, le téméraire Pierre-Ambroise Bosse, 4ème du 800m à Rio en 2016, n’a pas nié que la situation a pu être délicate à gérer :

On arrive dans le stade, ça met des frissons, c’est une dinguerie. On voit bien que certains ne sont pas prêts. Si j’avais fait mes premiers Jeux ici à 20 ans, j’aurais eu peur. Certains ont les jambes coupées, ne sont pas à leur niveau. Ils doivent absolument réagir, avec des préparateurs mentaux, se réunir avec les entraîneurs…



Je sais comment ça se passe dans ces moments-là. On se regarde de moins en moins au village, il y a moins de sourires, on va dans nos chambres, on regarde nos portables. C’est un cercle vicieux.

Une chose est sûre : Mélina Robert-Michon n’est pas la seule à avoir quelque peu croulé sous la pression. La compétition ayant désormais rendu son verdict, plusieurs Français ont partagé le même son de cloche :

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Thibaut Collet (perche) : « J’ai extrêmement honte de ma performance, je me suis fait un peu happer par l’événement, j’ai vécu un enfer ».

Wilfried Happio (400m haies) : « Les gens veulent juste nous encourager, mais parfois on peut se sentir un peu oppressés dans ce petit couloir que représente une ligne en athlé ».

Hilary Kpatcha (saut en longueur) : « Je me suis méfiée du public. J’ai eu des retours des autres athlètes, le public te pousse, te pousse, ça devient compliqué… J’étais sur la retenue en fait ».

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Les clameurs de la foule n’ont pas toujours été simples à gérer pour les athlètes français, qui ont été nombreux à se perdre dans ce Stade de France plus bouillant que jamais. Un problème bien réel selon Pierre-Ambroise Bosse, mais qu’il est néanmoins urgent de combattre si l’athlétisme français veut revenir au premier plan, loin de son marasme actuel.

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