Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Tout comme Rudy Gobert, Myles Turner est un excellent défenseur. D’ailleurs, il aurait aimé lui voler un ou deux titres de Défenseur de l’Année. Il est revenu sur le sujet lors d’une récente interview, en expliquant pourquoi le Français ne méritait pas forcément.
Avec la fin des Jeux Olympiques, c’est le retour des débats habituels dans le microcosme NBA. Malheureusement pour lui, Rudy Gobert est au coeur de plusieurs d’entre eux. Il faut dire que cette campagne avec l’équipe de France n’arrange pas sa réputation, puisqu’il a été mis sur le banc par Vincent Collet après la phase de poules.
Et il a beau être extrêmement fort, force est de constater que les Bleus ont affiché un bien meilleur visage des deux côtés du terrain suite à cette décision. Ce constat va donc relancer de nombreuses discussions Outre-Atlantique sur la légitimité de ses quatre titres de Défenseur de l’Année. Le coach des Blazers Chauncey Billups a déjà commencé dans une récente interview.
Myles Turner parle de Rudy Gobert et du DPOY
De passage dans le podcast de l’ancien des Pacers Jeff Teague, Myles Turner s’est également exprimé sur la question sans prendre de pincettes. Il a expliqué avoir été énervé par les sacres répétés du pivot français, alors que lui-même affichait des statistiques intéressantes. Il a aussi pointé du doigt ce qui faisait la différence entre un vrai DPOY, et un contesté.
Quand je voyais Rudy Gobert enchainer les DPOY, ça me cassait vraiment les co******. Vraiment. Parce que tout le monde vient t’en parler… Pour ma troisième saison, j’ai fait plus de contres à moi seul que toute l’équipe des Cavaliers. À cette époque on me disait que je n’étais pas un assez bon rebondeur. Mais la défense ce n’est pas que ça. Cette saison là j’étais la pièce maitresse de la deuxième défense de NBA. Nous avions un bon bilan en plus.
Le titre de Défenseur de l’Année c’est devenu un concours de popularité. J’ai compris ça et maintenant je préfère recevoir le respect des autres joueurs que ce trophée. Évidemment je veux le décrocher à l’avenir, mais j’ai compris que c’était un business. Les gens qui passent le plus à la télé et ceux qui ont les meilleures statistiques avancées vont gagner à chaque fois. Si tu connais vraiment le basket, tu sais qui est vraiment un bon défenseur.
Sur le terrain, tu as des joueurs contre lesquels tu sais que ça va être difficile. Les votants donnent ce titre à des gars, et en playoffs c’est facile de montrer pourquoi c’était une erreur. Si un gars est excellent dans un domaine mais pas dans un autre, alors toutes les équipes vont s’appuyer sur ce domaine. Quand Marcus Smart gagne tu ne peux rien dire. Je respecte Rudy Gobert, tu sais que tu ne vas pas foncer au panier contre Minnesota, mais tu peux jouer le pick-and-roll.
Myles Turner aurait aimé remporter le titre de Défenseur de l’Année, et il estime avoir été légitime à plus d’une occasion. Il déplore donc le côté « concours de popularité » qui pourrait expliquer certains sacres de Rudy Gobert…