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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Alors que la parenthèse enchantée de ces 15 jours de Jeux Olympiques vient de se clôturer, l’heure est désormais à se projeter vers l’avenir. En la matière, la prise de parole du manager de la haute performance française, Claude Onesta, n’est pas passée inaperçue. Et Emmanuel Macron a choisi d’y répondre sans perdre de temps.
À l’heure du bilan, il est clair que les gagnants de ces JO de Paris sont nombreux. Les sportifs qui ont vécu un tel événement, bien sûr, mais aussi les personnalités politiques engagées dans la bataille depuis de longues années, ou encore le comité d’organisation mené par Tony Estanguet. Autre nom ronflant qui peut être fier du travail accompli ? Claude Onesta, manager de la haute performance depuis 2019. Dans un entretien à L’Equipe, il n’a d’ailleurs pas masqué sa satisfaction :
On a des médailles dans 19 fédérations. Les Britanniques sont médaillés dans 16 fédérations, le Japon et l’Australie dans 11. La différence avec les Britanniques, par exemple, c’est que, eux, n’ont pas hésité à éliminer de leur champ d’action les disciplines où ils ne pouvaient pas faire de médaille, ce qui n’est pas concevable chez nous. Avec 60 médailles, j’ai le sentiment du travail accompli.
Emmanuel Macron rassure Claude Onesta
Durant l’une de ses multiples prises de parole des derniers jours, l’ancien entraîneur de l’équipe de France de handball a également exhorté l’Etat à continuer de s’engager, voire même à le faire encore plus, pour que le sport français continue de progresser. Un message directement adressé à Emmanuel Macron, qui, interrogé sur cette sortie d’Onesta, a saisi la balle au bond et a tenu à le rassurer :
Je ne compte pas m’arrêter là. Ça fait partie des annonces que je ferai le 14 septembre (une grande parade olympique et paralympique aura lieu sur les Champs-Élysées). On va mettre à l’honneur les athlètes, les volontaires, tous ceux qui ont contribué à ces Jeux, et je décorerai les médaillés, comme il est de tradition. J’annoncerai à ce moment-là des mesures d’héritage.
Je ne compte pas baisser le niveau d’engagement, ni pour les équipements, ni pour le sport à l’école, ni budgétaire. Quand j’ai été élu, en 2017, on sortait de Jeux (à Rio) où 40 % des athlètes français vivaient sous le seuil de pauvreté. À Paris, c’est 0. On s’est battu pour donner un statut à tous ces athlètes et on doit le pérenniser.
Plus globalement, c’est un Président de la république particulièrement heureux qui a tenu à dresser le bilan de la quinzaine, pas peu fier de faire taire les sceptiques :
Je veux dire combien je suis fier des Français et des Françaises. Il y a un perdant : c’est l’esprit de défaite. Tous ceux qui nous expliquaient, depuis sept ans, que c’était fou d’accueillir les JO. La cérémonie d’ouverture sur la Seine était une inconscience sécuritaire, on n’aurait jamais assez de médailles, ce serait un gouffre financier, on n’arriverait pas à se baigner dans la Seine… Et à la fin, on a réussi, on l’a fait !
C’est formidable et c’est le fruit d’un boulot collectif. Un énorme travail a été fait par les services de l’État, les collectivités locales, le mouvement sportif, les fédérations. C’est la démonstration que la France, quand elle se rassemble, sait faire de grandes choses.
Conscient de ce que les Jeux Olympiques ont apporté aux Français, Emmanuel Macron a immédiatement tenu à rassurer Claude Onesta : le chef de l’Etat ne compte pas en rester là, et entend bien poursuivre l’accompagnement des athlètes. L’objectif de mener le sport français vers des cieux encore jamais atteints est assumé, reste désormais le plus dur : le réaliser.
