puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Tandis que nous avons (déjà !) atteint la moitié de ces Jeux Olympiques qui captivent le monde entier et qui font respirer la France après une période difficile, la cérémonie d’ouverture continue encore de faire parler d’elle. Récemment, c’est notamment Guy Druy qui a pris la parole, avec sa franchise habituelle. Et autant dire que l’ex-athlète n’a pas beaucoup apprécié le spectacle…
Très peu de polémiques, une sécurité maîtrisée, des sportifs français au diapason et des moments mémorables en pagaille : pour l’instant, force est de constater que ces Jeux Olympiques de Paris sont une belle réussite. Il faut dire que les festivités avaient débuté avec une cérémonie d’ouverture particulièrement ambitieuse, plébiscitée par environ 8 Français sur 10 d’après les sondages.
Pour autant, le spectacle avait suscité quelques débats ardents, notamment concernant la représentation jugée provocante de la Cène, qui est venue ternir les nombreux éloges par ailleurs. Mais pour Guy Drut, médaillé d’or sur 110m haies à Montréal en 1976, ce n’est pas seulement cet aspect-là qui a posé problème dans cette soirée qu’il n’a que peu appréciée.
Guy Drut pas tendre avec la cérémonie d’ouverture
Invité du « Figaro », le natif du Pas-de-Calais a d’abord déploré que la cérémonie ait été délocalisée hors du stade olympique, qui reste le lieu le plus important à ses yeux :
On perd la symbolique. Le premier champion olympique a été champion olympique du stade, c’était une distance. Pour moi, le stade olympique, c’est sacré. C’est la raison pour laquelle je me suis abstenu quand on a changé la charte olympique pour y inscrire le « site olympique » au lieu du « stade olympique ». J’estime que ce n’est pas normal.
Outre ce point majeur à ses yeux, Guy Drut a énuméré ses deux autres griefs liés à la décision de tenir les festivités sur la Seine :
Je n’étais pas d’accord, j’étais sceptique pour deux raisons. Une raison sécuritaire d’une part. Ça, ça s’est bien passé jusqu’à présent, et bravo aux forces de l’ordre françaises, à Gérald Darmanin, à toutes ses équipes et au préfet de police.
Et d’autre part, je n’étais pas d’accord pour des questions budgétaires. Londres a coûté 53 millions, là ce sera beaucoup, beaucoup plus. Est-ce que c’était le moment de faire ça ? Je ne sais pas. Cela dit, c’est fait, c’est fait.
Finalement, c’est surtout le contenu d’une certaine partie de la cérémonie d’ouverture qui a ulcéré le septuagénaire. Et sans la nommer, on devine aisément à quoi il a fait référence avec un dépit non-feint :
Si je reviens sur ma position initiale après la cérémonie ? Ah non, pas du tout, parce que je n’ai pas aimé du tout. Autant j’ai adoré à partir du moment où il y a eu la cavalière avec les drapeaux derrière, j’ai trouvé ça fabuleux… Mais alors la première partie… (Il souffle) On oublie.
S’il se félicite avant tout de la réussite de cette première semaine de Jeux Olympiques, Guy Drut déplore particulièrement une cérémonie d’ouverture qui, à son sens, a accumulé plusieurs erreurs rédhibitoires. Une prise de position claire et nette de la part du membre du CIO, qui a une nouvelle fois fait la démonstration de son franc-parler.
