Par Guillaume K. | Journaliste sportif
48 heures après les garçons de Vincent Collet, ce sont les filles de Jean-Aimé Toupane qui ont lancé leur tournoi olympique par une belle victoire. Marine Johannès a été cash sur l’ambiance incroyable mise par les spectateurs du stade Pierre Mauroy.
Depuis son arrivée sur le banc de l’équipe de France, le sélectionneur Jean-Aimé Toupane est loin de faire l’unanimité auprès des fans, tout comme la nouvelle patronne Céline Dumerc. Il faut dire que leur décision d’évincer Marine Johannès lors du dernier Euro n’était pas passée, tout comme celle d’empêcher Janelle Salaün d’assister à la Draft de son petit frère en juin dernier…
Et puis sur le terrain, il faut reconnaitre que le spectacle a souvent été poussif, avec des joueuses pas toujours mises dans les meilleures dispositions, à l’image d’une Iliana Rupert par exemple. Mais ce lundi, lors de leur première rencontre du tournoi olympique, les Bleues ont affiché un visage ô combien séduisant contre le Canada.
Marine Johannès savoure l’ambiance à Lille !
L’identité de cette équipe de France est désormais claire : de la défense et de la course en attaque. Preuve que la recette fonctionne, elles n’ont encaissé que 2 points dans le 2ème quart-temps, mettant rapidement fin au suspense et s’offrant ainsi une seconde période plus tranquille. Elles ont donc pu profiter pleinement de l’ambiance, comme l’expliquait Marine Johannès au micro de L’Équipe :
On n’a pas l’habitude, nous les filles, de jouer dans des salles pareilles, dans ces conditions. C’était vraiment incroyable, l’échauffement, la Marseillaise. On n’oubliera jamais. Et cela nous a lancées dans le match. On était prêtes, on a fait de grosses semaines d’entraînement, ç’a été intense, fatigant. C’a été un effort collectif, on était vraiment là à se soutenir, se dire que ça irait. Qu’il fallait aussi profiter du moment, que ça n’arrive pas tous les jours.
Marine Johannès a connu l’EuroLeague, elle a connu des Finales WNBA, mais rien ne s’est jamais approché de l’ambiance rencontrée hier au stade Pierre Mauroy de Lille. Les filles de Jean-Aimé Toupane auraient pu être tétanisées, mais elles ont plutôt été transcendées par les encouragements des 27.000 spectateurs. Gabby Williams a dû faire une vraie gymnastique mentale pour se détendre.
On était tellement dans notre bulle ces derniers mois, à se concentrer sur ce qu’on voulait préparer que j’en avais presque oublié qu’on allait vivre des JO à domicile, avec des fans. J’ai connu ces atmosphères avec Connecticut, dans les Final Four, et cela m’a aidé à gérer le stress. Je me suis répété que j’avais déjà vécu ça pour me calmer.
Si les Bleues réagissent toujours de cette manière positive à l’ambiance qui leur est réservée par le public français, elles risquent d’être sur un nuage pendant toute la compétition. Faire aussi bien qu’à Tokyo pourrait vite devenir un objectif crédible.