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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Si les sondages témoignent du très bon accueil de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques par une bonne partie des Français, le travail de Thomas Jolly n’a pas manqué de soulever de sérieuses polémiques, notamment vis-à-vis de certaines provocations. C’est ainsi qu’un notable Français a tenu à prendre la parole avec des mots forts, ulcéré par ce qu’il a vu. On fait le point.
Cette cérémonie d’ouverture était attendue, et c’est un euphémisme de dire qu’elle aura fait parler. En bien, d’abord, puisqu’elle a impressionné par séquences, et a fait son office en s’inscrivant parmi les plus mémorables de l’histoire. Mais les idées de Thomas Jolly, validées par Emmanuel Macron, ont également débouché sur de sérieuses polémiques, notamment autour de la représentation de la Cène. Et pour de nombreux observateurs, certains éléments sont tout bonnement impardonnables.
Le duc d’Anjou horrifié par la cérémonie d’ouverture
Sur son site officiel, Charles-Philippe d’Orléans, duc d’Anjou et descendant d’une longue et prestigieuse lignée, n’a par exemple pas pu contenir sa colère. S’il indique qu’il s’attendait au « plus beau spectacle de l’Histoire », plein d’enthousiasme devant sa télévision, il a très vite déchanté. Alors il n’a pas caché sa colère, exposant les arguments ci-dessous :
Cette cérémonie qui se voulait être un événement mémorable et grandiose, a malheureusement été une très grande déception, voire même une consternation face à certaines scènes que je condamne vivement.
L’un des moments les plus honteux de cette cérémonie d’ouverture était le tableau mettant en scène la reine Marie-Antoinette décapitée chantant sur un air révolutionnaire repris par le groupe métal français Gojira. Cette représentation était scandaleuse et parfaitement inappropriée. Les nombreux chefs d’État monarques, européens ou pas, dont certains étaient présents, ont certainement apprécié cette scène de mauvais goût.
Thomas Jolly s’est ensuite glorifié en parodiant la dernière Cène du Christ avec des drag-queens : insensibilité religieuse que je condamne et une fois de plus inadéquation avec l’esprit des Jeux Olympiques. Cette scène sacrée pour plus de 2,4 milliards de chrétiens, religion la plus pratiquée à l’échelle mondiale, est offensante et blasphématoire.
La performance d’Aya Nakamura avec l’Institut de France comme décor de fond, utilisant un langage grossier et de l’argot est un manque de respect envers cette institution et ce qu’elle symbolise. Cette juxtaposition était inappropriée et offensante pour une cérémonie qui devait célébrer la grandeur de la culture française. Cette performance a manqué de respect envers la langue française, ses cinq académies et ses traditions.
Très atteint par ce spectacle qu’il estime indigne, Charles-Philippe d’Orléans a conclu avec des mots forts, inidiquant avoir été au bord des larmes :
En 1992 j’étais volontaire aux jeux olympiques de Barcelone. Lors de la cérémonie d’ouverture j’ai pleuré. C’était beau, émouvant, fort, symbolique. Personne, ni athlète, ni spectateur ni téléspectateur, n’est resté insensible à cette cérémonie et les deux semaines d’épreuves qui ont suivi ont été imprégnées de cette émotion et en ont encore plus brillé.
Hier soir j’ai failli pleurer, mais de honte pour notre belle France et de tristesse pour ce rendez-vous manqué.
La cérémonie d’ouverture de ces JO 2024 n’en finit plus de faire réagir, en bien comme en mal. Emmanuel Macron, lui, s’est félicité d’une grande réussite, qui est venue consacrer de longues années de travail. Pas de quoi impressionner Charles-Philippe d’Orléans, totalement outré par ce qu’il a vu. Deux salles, deux ambiances !
