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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Ce n’est un secret pour personne : Philippe Bouvard a tout fait ou presque au cours de son illustre carrière. En 1976, il s’est même permis une expérience à contre-emploi en jouant son propre rôle dans le film « L’aile ou la cuisse », grand succès populaire. La star du PAF a ainsi pu côtoyer Louis de Funès à cette occasion, et il en garde un souvenir fort. Explications.
Des « Grosses Têtes » aux grands-messes du divertissement dans les années 1970, le tout en passant par la radio et la presse écrite, Philippe Bouvard s’est bâti l’un des CV les plus impressionnants d’un homme de médias. Jamais le dernier pour surprendre, le natif de Coulommiers s’est même permis quelques rares incursions là où on ne l’attendait pas : au cinéma.
S’il n’a mis son nom qu’au générique de cinq films, le plus emblématique reste incontestablement « L’aile ou la cuisse », qui a triomphé en salles avec près de 6 millions d’entrées en 1976. À cette occasion, Bouvard, très convaincant dans son propre rôle, jouait un animateur ayant pour mission d’organiser et d’animer le grand débat entre Charles Duchemin (Louis de Funès), et Jacques Tricatel (Julien Guiomar). Un grand souvenir pour lui.
Philippe Bouvard se remémore un Louis de Funès fatigué
De passage sur le plateau de Jordan de Luxe, Bouvard a évoqué l’expérience le sourire aux lèvres. Il n’a toutefois pas pu faire abstraction de l’état de santé préoccupant de Louis de Funès :
C’est un bon souvenir. J’ai approché Louis de Funès, qui était un comique de génie. Il était déjà très malade quand on a tourné le film. Après chaque scène, il se réfugiait dans une roulotte médicale. Mais le personnage était fascinant.
Affaibli par plusieurs alertes cardiaques qui auraient pu lui coûter la vie, De Funès signait son grand retour dans ce film. Amaigri en raison d’un régime drastique, forcé de changer son jeu pour le rendre plus doux, le monstre sacré du cinéma français avait toutefois réussi un tour de force, signant un duo probant avec Coluche (dont le décès interroge d’ailleurs tout particulièrement Bouvard…).
En dépit des craintes des assureurs et de la nécessité d’un personnel médical abondant sur le plateau, tout s’est finalement bien déroulé, et Bouvard, à titre personnel, peut être fier de la justesse de son jeu. La preuve lors de la séquence ci-dessous, dont on se lasse décidément jamais :
Bien que diminué, Louis de Funès disposait encore de son aura légendaire lors du tournage de « L’aile ou la cuisse », et partager le plateau avec lui a été un honneur pour Philippe Bouvard. Près de 50 ans plus tard, ce film a d’ailleurs résisté au poids des années, et reste un classique rediffusé régulièrement à la télévision. À juste titre.
