Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Titulaire d’un tempérament bien trempé, Dennis Rodman avait pour habitude de perdre son calme sur les parquets de NBA. Cela lui a évidemment valu des exclusions qu’il n’a pas toujours digérées et qui l’ont conduit à s’insurger de façon mémorable.
Présenter un palmarès aussi rempli que le sien témoigne forcément d’un talent hors norme. Néanmoins, ce talent pouvait parfois se retrouver court-circuité par sa folie sur le terrain. Dennis Rodman a en effet été l’auteur de nombreux coups de sang durant son illustre carrière. L’un d’eux, intervenu en mars 1996, l’a par exemple vu asséner un coup de tête à un arbitre suite à une expulsion pour deux fautes techniques :
Retweeted Timeless Sports (@timelesssports_):
— 🅰️🥐🇪 (@Ace_Boogie84) April 17, 2018
(1996) Dennis Rodman gets a technical foul, head butts a referee, then takes his jersey off before leaving. Legendary. https://t.co/zBnHZmeTt7
La folle défense de Dennis Rodman impliquant Michael Jordan
Sanctionné une première fois par les officiels dans ce match face aux Nets, Rodman l’a encore été après s’être plaint d’un coup de sifflet en sa défaveur. Trop agressif en défense, il a alors glissé ses mains dans son short afin de demander à l’un des arbitres s’il devait défendre de la sorte. Mais au lieu de regretter son geste après coup, The Worm s’est placé en victime dans des propos rapportés par le New York Times :
Dennis Rodman : Ça devient tout simplement ridicule de voir à quel point les arbitres dans cette ligue ont fait de moi leur bouc émissaire. Ce coup de tête était un accident, mais ils vont faire passer ça comme quelque chose de délibéré.
À la vue des images ci-dessus, difficile de plaider la cause de Rodzilla tant son geste en direction de son interlocuteur paraissait intentionnel.
Au final, le mythique intérieur a écopé d’une amende de 20.000 dollars ainsi que d’une suspension d’une durée de six matches. Sanction qui, là encore, n’était pas justifiée à son goût, comme il l’a fait savoir en imaginant… Michael Jordan à sa place :
Dennis Rodman : Si Jordan avait mis sa main dans son froc, est-ce qu’il aurait été expulsé de la rencontre ? Affaire classée.
Malheureusement pour lui, même son leader ne semblait pas vouloir se ranger dans son camp au vu de ses propos sur l’affaire :
Michael Jordan : S’il trouve que les arbitres sont injustes envers lui, alors il doit se comporter autrement. Peut-être qu’il devrait davantage se concentrer sur le jeu plutôt que sur la manière dont il est perçu.
Convaincu de son innocence en cette soirée du 16 mars 1996, Dennis Rodman n’a rien trouvé de mieux que de mettre Michael Jordan à sa place pour la démontrer. Malheureusement pour lui, cela ne l’a pas empêché de recevoir une punition corsée.