Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Dans quelques heures désormais, l’équipe de France va lancer son tournoi olympique face au Brésil après une préparation catastrophique. Interrogé à ce sujet, Evan Fournier a dressé un constat plutôt clair sur les défaites successives des Bleus ces derniers jours.
Avant la Coupe du Monde 2023, les patrons de l’équipe de France avaient décidé d’organiser des matchs de préparation assez simples afin de mettre le groupe en confiance… Problème, le manque d’adversité n’avait pas permis aux Bleus de cibler leurs faiblesses avant le début de la compétition, ce qui avait transformé le rêve d’une médaille d’or en un terrible cauchemar.
Heureusement les dirigeants apprennent de leurs erreurs, et pour ces Jeux Olympiques, c’est l’approche inverse qui a été privilégiée. Vincent Collet et ses hommes ont affronté des cadors du début à la fin, ce qui explique en partie les quatre défaites consécutives face à l’Allemagne, la Serbie, le Canada et l’Australie… À quelques heures de la première rencontre face au Brésil, le doute règne.
Evan Fournier cash sur l’inquiétude autour des Bleus
L’important, c’est que le vestiaire soit encore réceptif au discours du sélectionneur et que l’espoir d’une médaille d’or soit encore bien présent dans les esprits. Interrogé sur les difficultés de l’équipe à quelques heures de l’ouverture des JO, Evan Fournier a tenté de se montrer rassurant. D’après son expérience, l’espoir est encore permis.
La préparation ne veut pas rien dire, mais il faut la prendre avec un peu de distance. Déjà il y a des équipes qui progressent pendant la compétition, mais surtout, tant que tu n’as pas goûté à l’adversité, tu ne sais pas comment le groupe va répondre. Sur mes 10 années en équipe de France, quand tu regardes les bonnes performances et les préparations, il n’y a pas vraiment de corrélation. En 2017 on a tout éclaté en préparation, et au final ça ne s’est pas bien passé.
Après ça ne fait jamais plaisir de ne pas avoir de repère et de sentir qu’on ne joue pas à la hauteur de notre potentiel. Et même qu’on ne soit pas assez ensemble sur certaines choses. Mais comme l’a dit Vincent Collet c’est normal, ça ne fait que trois semaines qu’on travaille tous ensemble. Les choses ne vont pas être parfaites, et l’important est qu’on progresse.
L’heure n’est pas encore à l’inquiétude en équipe de France, car de son expérience, Evan Fournier n’a jamais trouvé de lien direct entre la qualité d’une préparation et le résultat final de la compétition. Espérons donc que ces 4 défaites lancent une belle série de victoires, qui terminera avec une finale remportée pour la médaille d’or.
Pour réussir un grand tournoi, il va falloir un grand Evan Fournier. Ça tombe bien, la confiance l’habite toujours, lui qui sait qu’une bonne préparation n’est pas souvent synonyme de belle épopée par la suite.