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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
S’il n’a pas malheureusement pas réussi à se qualifier pour des ultimes Olympiades à la maison, Renaud Lavillenie reste l’un des athlètes les plus populaires auprès du public français. Observateur attentif de ces JO, le Charentais a récemment partagé son expérience du village olympique, lieu de nombreuses tentations. Un facteur à prendre en compte…
L’histoire aurait été belle. Pendant toute la saison, Renaud Lavillenie, 37 ans, a continué à s’entraîner avec l’espoir de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris. Il n’en aura finalement rien été. Le perchiste en restera donc à trois participations aux JO, avec comme point d’orgue, évidemment, la médaille d’or glanée à Londres en 2012, sans oublier la breloque en argent à Rio en 2016. Alors forcément, l’athlète relativise au micro de L’Équipe :
Je n’ai pas réussi à me qualifier mais je vais vivre ces Jeux à fond. Le COJO de Paris m’a invité à porter la flamme sous la tour Eiffel le 15 juillet, c’était formidable, et en tribune présidentielle pour la cérémonie ce soir, le spot le plus prisé, je ne peux pas me plaindre. Je pars dans l’inconnu, mais comme tout le monde.
Les révélations de Renaud Lavillenie et Alain Bernard sur le village olympique
Très présent médiatiquement, Lavillenie a profité d’un entretien accordé au Figaro pour faire quelques confidences sur le village olympique, source de nombreux fantasmes. Plutôt justifiés, d’après lui :
Le village, c’est l’île de la tentation ! C’est la porte ouverte à toutes les tentations possibles quand tu fais du sport. Tu te retrouves à croiser tes idoles (…) À Londres, ma finale était l’avant-dernier jour des Jeux et il était hors de question que je sorte de ma bulle avant. Et ce, malgré les tentations car, à ce moment-là, je peux vous dire que je voyais des sportifs qui rentraient de soirée et tout…
Des propos confirmés par Alain Bernard, lui-même quadruple médaillé aux Jeux Olympiques, avec deux médailles d’or au compteur :
Le village olympique, cela peut vite devenir Disneyland, et il est très facile de s’y perdre mentalement.
Je connais des athlètes qui avaient le potentiel pour être champions olympiques et qui n’ont jamais rien fait car ils se sont perdus en rentrant au Village olympique. Ils n’étaient plus là pour performer, juste pour vivre les Jeux. C’est quand même stupide de se préparer pendant quatre ans pour être simple spectateur finalement.
Pour rappel, 15.000 personnes sont attendues au sein du village olympique, et pas moins de 230.000 préservatifs seront distribués. Susen Tiedke, participante en 1992, n’avait mâché ses mots sur le sujet dans la presse américaine :
Le sexe fait partie intégrante des Jeux Olympiques. C’est 75 % de la quinzaine. On ne vit ça qu’une fois dans sa carrière. Vous voulez garder des souvenirs, que ce soit sur le plan sportif ou sexuel. J’ai vu des gens faire l’amour en plein air, sur les pelouses, entre des bâtiments !
Source de distractions en tous genres, le village olympique est prisé par de nombreux athlètes, qui font retomber la pression d’une manière ou d’une autre. Le message de Renaud Lavillenie et d’Alain Bernard est toutefois clair : il convient d’éviter les écarts et de rester concentré, sans jamais perdre de vue que l’essentiel est la compétition. Et rien d’autre.
