Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Avec quatre prospects sélectionnés lors du premier tour de la dernière Draft, la France a poursuivi son invasion dans les rangs de la NBA. Cela dit, les espoirs tricolores n’ont pas été épargnés dans les médias américains après leurs débuts en Summer League.
Le bilan s’avère assez simple à tirer : jamais la France n’avait été mise autant à l’honneur lors de la Draft NBA. Cinq prospects tricolores ont en effet intégré la ligue via la traditionnelle cérémonie organisée il y a maintenant près d’un mois, soit un record pour l’Hexagone. De quoi poursuivre sur la lancée de la précédente édition, qui avait déjà vu quatre Frenchies prendre d’assaut le circuit nord-américain.
Un célèbre journaliste US pas tendre envers les rookies français
Au-delà de cette marque historique de cinq représentants draftés, la France peut se targuer d’avoir placé quatre de ses pépites au premier tour. C’est donc entourés de grandes attentes que Zaccharie Risacher, Alexandre Sarr, Tidjane Salaün et Pacôme Dadiet ont récemment disputé la Summer League. Et force est de constater qu’ils n’ont pas su convaincre l’analyste renommé de The Athletic, John Hollinger :
John Hollinger : L’invasion française, telle qu’elle a été proclamée après la Draft 2024, a connu un démarrage résolument difficile. Le top-pick Zaccharie Risacher a déclaré forfait au bout de deux matches à cause d’une contusion au quadriceps après avoir inscrit 11 de ses 28 tirs en 59 minutes passées sur le parquet. Le 2ème pick Alex Sarr a fini à 0/15 son troisième match et n’a inscrit que 2 points lors du quatrième.
Le 6ème pick, Tidjane Salaün, a brillé par moments en remontant le ballon sur des transitions, mais a shooté à 1/10 à 3 points sur ses trois matches avec les Charlotte Hornets. Réputé comme un « energy-guy », il n’a pas compilé le moindre contre ou la moindre interception. Enfin, le 24ème pick Pacôme Dadiet s’est lui aussi révélé en grande délicatesse sur ses minutes avec les New York Knicks.
Terminant ses cinq matches à 12/39 au tir et avec un faible PER de 4.09, son plus gros highlight a été de taper la planche en haute altitude après un dunk.
Au sortir de cette analyse détaillée et peu glorieuse des quatre first-round picks tricolores, Hollinger s’est attardé sur leur hype, bien moindre que celle d’un Victor Wembanyama un an plus tôt :
John Hollinger : Au moins, ils n’ont pas été en difficulté sous le feu des projecteurs. Normalement, les top-picks font l’objet d’une attention massive à Vegas, mais cette année, on était loin de la Wembymania. Risacher et Sarr n’ont pas été entourés d’une grande hype, et c’était clair avant même leur premier match : les affiches de la Summer League de Las Vegas laissaient apparaitre Bronny James, mais pas Risacher.
Sélectionnés avec des choix haut placés lors de la dernière Draft, les nouveaux jeunes talents français vont dès lors devoir apprendre à encaisser les critiques en NBA. John Hollinger s’est assuré de le leur faire comprendre à l’issue de la Summer League.