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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Francis Ngannou sort d’une période très compliquée sur le plan personnel, lui qui a perdu son très jeune fils il y a quelques mois. Alors qu’il se prépare à un retour à la compétition, le Predator est revenu avec des mots particulièrement forts sur son deuil…
Francis Ngannou a travaillé dans des mines de sel dans sa jeunesse, s’est fait refuser la traversée vers l’Europe à plusieurs reprises, a frôlé la mort pour rallier le Vieux Continent et a même vécu comme sans-abri dans les rues de Paris. Autant dire que des épreuves, l’ancienne superstar de l’UFC en a traversé un bon paquet au cours de sa vie… mais le début du printemps 2024 restera à jamais l’un des pires moments de sa vie.
En plus de se faire démolir par Anthony Joshua sur le ring, le Camerounais a également connu un horrible coup du sort quelque temps après avec la mort de son fils Kobe, âgé de 15 mois à peine. Sans surprise, la vedette du PFL s’est faite très discrète pendant des mois afin de pouvoir faire son deuil. Invité du podcast du célèbre Joe Rogan récemment, l’ex-champion des poids lourds a tenu un discours absolument déchirant.
Les mots émouvants de Francis Ngannou sur son fils
Tu te sens le coeur brisé, tu n’as plus rien. Plus rien n’en vaut la peine. J’ai toujours aimé la vie mais pour une fois, je me dis : « au moins quand je mourrais, je pourrais revoir mon enfant. » Je n’ai pas peur de ça. Je veux toujours vivre, mais au moins… Tu en arrives à ce stade, à penser ainsi. Donc d’une façon ou d’une autre, tu te mets à attendre ce moment.
Impossible de ne pas avoir les larmes qui montent aux yeux en entendant des propos aussi forts, preuve que le Predator est encore loin d’avoir surmonté la tragédie et qu’il ne le pourra peut-être jamais. Ce qu’il lui reste de Kobe désormais, ce sont des souvenirs partagés avec son rejeton mais aussi des regrets, comme il l’avoue sans mal.
La dernière fois que je l’ai vu, c’était en quittant le Cameroun, en allant à l’ascenseur, et il était avec mon petit frère et il ne voulait pas que je parte parce qu’il est devenu mon copain à tel point que même quand je suis là, il ne veut pas que je le laisse seul. Je peux l’emmener n’importe où, n’importe quand, il peut ne pas manger, il s’en fiche, tant qu’il est avec moi.
C’était mon compagnon… Puis vous commencez à penser à toutes ces petites choses que vous avez, juste vous et lui, et puis c’est fini. C’est fini. Le jour où je suis parti, il pleurait comme s’il voulait que je parte avec lui, mais j’ai continué à dire que je reviendrais, je n’ai aucune idée que ce serait la dernière fois. J’aurais dû retourner le voir une fois de plus. Passer un jour de plus avec lui, le serrer dans mes bras une fois de plus.
Quelques mois après la mort de son enfant, Francis Ngannou est encore très loin d’avoir digéré le drame. On lui souhaite sincèrement de s’en sortir psychologiquement alors qu’il dédiera chacun de ses futurs combats au petit Kobe, à la boxe comme au MMA.
