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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Médecin, chirurgien, animateur télé et même acteur, Michel Cymès a multiplié les casquettes au fil de sa longue carrière. Alors qu’il approche du cap des 70 ans, le Parisien se montre toutefois de plus en plus ouvert sur sa vie personnelle. Récemment, il a ainsi profité d’une interview auprès de « Gala » pour livrer quelques confidences éclairantes à son sujet.
Tout ce qu’il fait est réfléchi ou presque, et cela depuis toujours. Personnalité très appréciée des Français, à la fois pour son caractère que pour ses compétences, Michel Cymès a récemment choisi de s’éloigner de la télévision. Une manière pour lui de prendre du recul, de s’ouvrir, et de réfléchir à ce qu’il a accompli. Néanmoins toujours attentif, il fronce les sourcils lorsque Gala évoque son « tempérament autoritaire »:
Ah bon ? Moi je trouve que j’ai une autorité assez douce. Enfin, on ne peut pas animer un programme, mener des réunions et diriger des équipes sans un peu de caractère. Et puis l’autorité, je crois que c’est un aspect de moi que j’ai particulièrement travaillé, parce que lorsque je donnais des consultations à l’hôpital, je ne voulais pas qu’on me considère comme un rigolo sous prétexte qu’on m’avait vu à la télévision.
Michel Cymès se livre et fait des confidences personnelles
Dans ce même entretien, Cymès s’est ouvert comme rarement sur sa vie privée, et sur certains de ses moteurs les plus intimes :
Je suis un hyperactif qui s’ennuie vite. Jeune homme j’ai été traumatisé par mon échec au baccalauréat. Ç’a été un élément fondateur de mon histoire. Je suis toujours angoissé quand je dois prouver quelque chose. Ça m’obsède. Communiquer sur mon CAP, c’est une façon de dire au public : « Allez jusqu’au bout de vos envies, ne vous privez pas d’essayer. Allez chercher votre plaisir ! »
Alors qu’il traverse actuellement une phase de bascule, Cymès en profite pour réfléchir à tout ce qu’il a accompli. Il explique ainsi :
Je crois que si je dois faire une sorte de bilan de ma vie, mes moteurs sont la frustration et l’envie. J’ai toujours adoré faire la cuisine. J’étais frustré de ne pas connaître les techniques de base. Quand tu débutes dans la chirurgie, tu apprends à coudre, à tenir un bistouri. Si tu ne sais pas faire de suture, tu ne vas pas plus loin.
La chirurgie, c’est l’apprentissage de la répétition des gestes et en cuisine, c’est pareil. On ne coupe pas des légumes en macédoine comme on le fait pour une brunoise ou un mirepoix. Un fond de volaille maison sera toujours meilleur, plus goûteux, équilibré et sain qu’un tout prêt. Ça, c’est ce qui répond à une frustration. Détenir le savoir. Ce qui relève de l’envie, c’est celle de régaler mes proches, j’adore ça.
Ses proches, c’est d’abord sa femme Nathalie, avec laquelle il vit depuis plus de 30 ans. Et lorsqu’on lui demande le secret de cette réussite, le médecin le plus célèbre de France glisse amusé :
Le secret d’un amour au long cours, c’est la tolérance, en l’occurrence celle de Nathalie envers moi (rires). Et la persévérance, pour tenir quand l’édifice vacille. C’est ce que j’ai voulu transmettre à mes enfants : le respect, la politesse et, bien sûr, une forme d’obstination pour aller au bout de ses envies.
Longtemps méconnu par les Français derrière son costume d’animateur du « Magazine de la santé », Michel Cymès accepte de se livrer de plus en plus, et de révéler les rouages de sa vie et de son succès. Une chose est sûre : au regard de son CV et de tout ce qu’il a accompli, on se serait doutés qu’il est un « hyperactif qui s’ennuie vite » même s’il ne nous l’avait pas dit !
