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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Pour ces Jeux Olympiques de Paris, tous les basketteurs vont d’abord devoir passer par Lille. Evan Fournier est une nouvelle fois revenu sur ce contexte si particulier, et il a exprimé sa déception. Il aurait préféré être dans le village, comme tous les athlètes de la planète.
Avec Victor Wembanyama, Evan Fournier était peut-être le joueur le plus attendu lors de la préparation de l’équipe de France pour les Jeux Olympiques. Si le premier devait montrer qu’il avait bien les épaules pour porter cette sélection, et ce malgré ses 20 ans, le second devait rassurer les supporters et son entraineur après deux années très compliquées en NBA.
Alors, a-t-il donné satisfaction dans son nouveau rôle de lieutenant ? Pas forcément, et c’est ce qui renforce l’inquiétude autour des Bleus. Assez maladroit au tir, ce qui doit pourtant être sa force, souvent dépassé sur le plan défensif, il n’a pas été l’homme providentiel des dernières campagnes. Pourtant, une belle médaille passera forcément par ses bonnes performances.
Evan Fournier parle de la vie à Lille
Espérons donc que l’arrière saura appuyer sur l’interrupteur ce samedi face au Brésil, et qu’il retrouvera un rendement digne de son talent. Il devra se mettre dans son tournoi un peu plus vite que les autres, mais il ne sera pas aidé par le contexte si particulier. Comme il l’a expliqué sur le site de la FFBB, il ne ressent pas forcément le prestige olympique à Lille…
Il serait intéressant de demander aux autres joueurs, mais aux Jeux Olympiques de Tokyo, je me suis vraiment senti aux JO. Dans le village il y avait tous les athlètes. Notre calendrier ne nous permettait pas d’aller voir d’autres événements. En finale il y avait une tribune pleine de bénévoles. J’ai vraiment vécu les Jeux. Cette année, on ne va pas se mentir, c’est décevant de ne pas être à Paris, sur le site au cœur des Jeux. On ne va pas vivre les Jeux comme les autres nations. Il faut donc qu’on se démerde pour aller à Paris !
Il n’y avait pas de supporters dans les tribunes lors des Jeux Olympiques de Tokyo, et pourtant, Evan Fournier ressentait bien le prestige de la compétition. Il pouvait voir les meilleurs athlètes de la planète au village, il pouvait suivre la préparation des cadors d’autres disciplines, ce qui a contribué à la beauté de cette campagne. Ça ne sera pas le cas cet été, et il le regrette ouvertement depuis le premier jour. En outre, il a aussi fait un constat sur sa situation personnelle
Je trouve qu’on me parle toujours autant de mes dernières saisons sans jouer. Et pour être honnête je m’en fiche. Ces deux dernières années à New York étaient très compliquées. Je suis pressé de regarder devant. Que je signe quelque part et que cela se passe bien.
Depuis les premières réunions du comité d‘organisation des Jeux, Evan Fournier s’implique pour que le basket soit mis à l’honneur dans un cadre à la hauteur des superstars qui seront sur le terrain. Mais à Lille, il peine visiblement à trouver ses marques.
