NBA – Une star européenne cash sur la ligue : « Les coachs de LeBron ou Curry ne peuvent pas…

Les superstars NBA LeBron James (gauche) et Stephen Curry (droite)
NBA (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

À bien des égards, le NBA donne parfois l’impression d’exister dans un monde différent du nôtre tant les règles tacites semblent y être autres. Interrogé sur le sujet, la star turque Alperen Sengun a notamment abordé le cas des entraîneurs de la grande ligue.

Publicité

C’est peut-être la plus grosse évolution au sein de la NBA sur la dernière décennie, au-delà des changements de tendances dans le jeu : les basketteurs n’ont jamais été autant en position de force par rapport à leurs franchises. Que ce soit pour négocier un nouveau contrat ou imposer une destination de trade, les joueurs disposent aujourd’hui d’une influence absolument impensable il y a encore de ça 20 ans.

Ce que l’on appelle le player empowerment, on le doit évidemment à des légendes de la balle orange comme LeBron James ou encore Stephen Curry. Le premier notamment a brisé bien des barrières pour ses pairs, même si ce fut parfois de manière polémique comme avec The Decision en 2010. Si les joueurs peuvent désormais gagner des dizaines de millions de dollars par an sans être des superstars, c’est aussi grâce à lui.

Publicité

Alperen Sengun honnête sur les coachs en Europe

Dans ces conditions, il n’est donc pas étonnant que la NBA donne l’impression d’être d’un autre monde. Le contraste avec le basket-ball compétitif en Europe notamment est assez flagrant, en particulier pour ce qui est des rapports entre les coachs et les athlètes. Interrogé par Eurohoops.net, Alperen Sengun a donné son avis cash sur le sujet :



Ce sont deux styles différents. En Europe, les entraîneurs sont fous. Ils crient et hurlent. Aux États-Unis, cela n’existe pas. Parce que les joueurs américains sont de très grande qualité, les coachs de LeBron ou de Curry, par exemple, ne peuvent pas leur crier dessus. Le joueur dirait : « Pour qui tu te prends ? » En NBA, les joueurs ont plus de pouvoir.

Publicité

En effet, qui dit plus gros statut des joueurs dit également plus grosse protection vis-à-vis des entraîneurs. Ces derniers ont toujours été les premiers fusibles à sauter en cas de problème et ça n’a jamais été autant le cas qu’en 2024. Si les tacticiens sont parfois tout-puissants sur le Vieux Continent, la situation est drastiquement différente du côté des États-Unis… ce qui en ferme la porte à certains candidats.

Interrogé à propos de Željko Obradović, entraîneur mythique ayant notamment dirigé le Real Madrid, le Fenerbahçe ou encore le Partizan Belgrade, Sengun est ainsi convaincu qu’il ne fera jamais le saut outre-Atlantique :

Ça ne marchera pas. Il ne peut pas faire ça. Les joueurs ne le toléreraient pas là-bas. Il ne peut pas faire ce qu’il fait ici, là-bas. C’est très différent ici.

Publicité

Parmi les plus grosses différences entre la NBA et l’Europe, il y a notamment le statut des entraîneurs et leur liberté d’expression vis-à-vis des joueurs. Celle-ci serait ainsi bien plus développée du côté de chez nous qu’au sein de la grande ligue américaine.

Déclarations LeBron James NBA 24/24 Stephen Curry

Les dernières actus