Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Autrefois la superstar du MMA français, Ciryl Gane a aujourd’hui perdu énormément de sa popularité dans l’Hexagone comme dans le reste du monde. Il faut dire qu’outre ses longues absences de la cage, certains aveux de sa part ont le don d’agacer les supporters depuis sa défaite contre Jon Jones.
On attend encore d’en avoir la confirmation, mais l’avenir sportif de Ciryl Gane semble un peu plus clair sur le long terme. Si l’on avait longtemps pensé qu’il ferait son retour à l’UFC Paris 3, son dernier combat remontant justement à septembre 2023 et un passage dans la capitale, le Français devrait finalement se battre quelques semaines plus tard à l’occasion de l’UFC Abu Dhabi dans un choc contre Alexander Volkov.
On espère que « Bon Gamin » saura l’emporter une nouvelle fois contre le Russe, ne serait-ce que pour remonter sa popularité. Car celle-ci est au fond du seau depuis des mois. Entre son humiliation face à Jon Jones, le fiasco impliquant Tom Aspinall et son indisponibilité pour cause de tournage, l’ex-champion des poids lourds n’a plus la cote auprès des fans. Rares sont ceux à ne pas le descendre à la moindre occasion.
Ciryl Gane sans détour sur ses entraînements
Il faut dire qu’à de nombreux égards, Gane n’a rien d’un combattant MMA typique. Très taiseux, le Tricolore ne verse pratiquement jamais dans le trash-talking et n’a rien d’un showman en dehors de l’octogone. Pas étonnant que Dana White ne soit pas fan de lui… Mais en plus de ça, l’intéressé avouait il y a quelques mois auprès de La Sueur qu’il n’était pas du genre à se donner corps et âme à sa discipline.
Malheureusement je suis un fainéant, la vérité c’est que c’est ça. Je m’entraîne quand il y a un combat d’annoncé. Oui j’ai été très vite dans le bain de… tout de suite beaucoup de médias, tout de suite beaucoup d’opportunités professionnelles et extra-combat. Et puis la famille, il faut donner du temps à la famille, il faut aussi se reposer.
Ce qui fait que, c’est un peu mon regret, je ne m’entraîne que lorsque j’ai une annonce de combat. J’ai fait mon combat contre Tai Tuivasa, j’ai fait du semblant d’entraînement de temps en temps, tu pouvais m’apercevoir à la salle, et j’ai recommencé à m’entraîner quand on a annoncé le retour de (Jon Jones à) Vegas. Et je l’ai toujours dis d’ailleurs, j’ai toujours été honnête, j’ai jamais dis que j’étais un gros bosseur.
J’ai toujours dis que j’étais un fainéant et qu’il y a des mecs à la salle qui travaillent trois fois plus que moi. Tu prends l’année, tu regardes comment ils se sont entraînés, combien de fois par jours, frère ils s’entraînent si c’est pas cinq fois plus que moi. Et moi j’en suis là.
On imagine qu’une telle auto-critique en fera rager plus d’un vu le potentiel du Frenchy, mais on ne peux pas lui retirer son honnêteté.
Ciryl Gane nous rappelle à sa manière que le quotidien d’un athlète de haut niveau est parfois compliqué à gérer, puisqu’il faut trouver l’équilibre entre le sportif et l’extra-sportif. Lui avoue accorder beaucoup d’importance à sa famille et ne pas être fou amoureux de l’entraînement, ce qui en dérange évidemment plus d’un.