Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Longtemps vu comme une humiliation, la transition vers l’Europe est de plus en plus pratiquée par les joueurs américains. Mais pour certains et notamment ceux de couleur blanche, l’accueil y serait des plus brutaux à en croire Gilbert Arenas.
C’est une notion avec laquelle de nombreux fans américains ont encore du mal : la NBA est loin d’avoir autant d’avance sur la concurrence que par le passé. Le niveau à l’international a explosé au cours des dernières années, au point où les meilleurs joueurs de la grande ligue sont désormais presque tous européens. Pour preuve, il faut remonter à 2018 et James Harden pour retrouver la trace d’un MVP « made in USA ».
Parallèlement et alors que c’était longtemps considérés comme une punition, de plus en plus de joueurs osent s’exiler vers le Vieux Continent alors qu’ils ne trouvent plus de place dans une franchise. Patrick Beverley, déjà passé par l’Europe en début de carrière a même accepté un pont d’or pour jouer en Israël la saison prochaine, même s’il avoue que le contexte de la guerre avec la Palestine le préoccupe.
Gilbert Arenas sans filtre sur les joueurs blancs américains
Comme évoqué plus haut, l’écart entre les US et le reste du monde s’est sacrément réduit et pour certains, c’est d’autant plus le cas concernant les joueurs blancs. Il y a quelques mois, Rex Chapman expliquait que ces derniers n’étaient pas éduqués de sorte à pratiquer le basket-ball. Un discours validé par Gilbert Arenas dernièrement, l’Agent Zéro allant même beaucoup plus loin dans son analyse personnelle.
Nous savons que les Américains blancs ont été évincés de la NBA et que les Européens ont pris le contrôle de l’Amérique blanche. Voilà à quoi ressemble le Blanc en NBA désormais. Personne n’a vraiment expliqué ce qui est arrivé au joueur blanc américain… Les parents blancs décourageaient leurs enfants de suivre cette voie dans le sport…
En regardant les matchs au niveau AAU, je sais que c’est vrai. Je ne sais pas ce que les parents disent à leurs enfants. Lorsque le joueur ne joue pas ou que l’entraîneur lui crie dessus, les parents décident de transférer leur gosse autre part… Les enfants ne sont plus entraînés. Ils sont dorlotés… Cette mentalité fait du mal à beaucoup de monde.
Vous leur enlevez l’esprit de compétition, alors ils ne sont plus compétitifs… Quand ils vont à l’étranger, on leur dit : « Va te faire foutre ». Ils se fichent de tout. L’entraîneur les frappe, il leur crache dessus, etc. On apprend à avoir la peau dure dès le plus jeune âge. Ici, si vous criez trop fort sur un enfant et qu’il pleure, croyez-moi, il ne reviendra pas la semaine prochaine.
Gilbert Arenas y va franco : les joueurs blancs ne sont tout simplement plus formés de la bonne manière aux États-Unis. Cela se verrait notamment quand ils font la transition de la NBA vers l’Europe, où le traitement qui leur est réservé y est plus musclé.