Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Élevé dans un cadre de vie plutôt aisé, Joakim Noah a lui-même contribué à la bonne santé financière de sa famille grâce à ses revenus obtenus en NBA. Or, ces derniers n’ont pas toujours eu des effets positifs sur lui selon son propre aveu.
Avec un peu plus de 2 millions de gains en carrière selon les estimations, son père a largement pu subvenir à ses besoins en tant qu’enfant. Joakim Noah n’a donc manqué de rien durant sa jeunesse et peut remercier pour cela Yannick et ses qualités de tennisman. Pour autant, cela ne l’a pas encouragé à se tourner les pouces et à passer sa vie au crochet de ce dernier.
Très jeune, « Jooks » s’est ainsi orienté vers le basket et y a rencontré un grand succès. Star durant son passage décoré en NCAA, il a également fini par obtenir ce statut dans la plus prestigieuse ligue du monde, à savoir la NBA. Sans surprise, cela lui a également permis de remplir de façon exponentielle son compte en banque… même si son gros salaire lui a parfois joué des tours.
Quand Joakim Noah révélait l’impact négatif de ses émoluments
À un an de la fin de son modeste contrat rookie, Noah a fait l’objet d’une belle preuve de confiance des Bulls, satisfaits de ses performances. C’est en effet un tout nouveau bail de 60 millions de dollars sur cinq ans qu’il a pu étrenner à partir de la saison 2011-12… et qu’il a eu bien du mal à justifier dans un premier temps. En février 2012, il s’épanchait ainsi à cœur ouvert dans les colonnes de SLAM :
Joakim Noah : Sans mentir, ce contrat a hanté mes pensées. Parfois, quand vous gagnez autant d’argent, vous pensez que vous devez répondre à des attentes. Et c’est la bonne mentalité à avoir en tant que joueur. Je dois jouer mon jeu et m’amuser sur le parquet. Si je ne le fais pas, je ne suis plus le même joueur.
Malheureusement pour l’intérieur français, cette prolongation lucrative l’en a temporairement empêché, avant qu’il ne retrouve sa vraie nature :
J’ai toujours été un joueur qui réagit bien aux critiques et aux doutes. J’ai senti que mes coéquipiers étaient toujours derrière moi, mais je savais très bien à quel point je jouais mal. Et non seulement je jouais mal, mais je me mettais aussi beaucoup de pression. Je ne jouais pas détendu. Je jouais en étant crispé. Au début de la saison, je réfléchissais trop. J’ai vécu beaucoup de choses sur le plan personnel.
Maintenant, je me sens beaucoup plus à l’aise. Je dois arrêter de trop réfléchir et me contenter de jouer.
Une mission qu’il a remplie durant les mois, mais surtout les saisons qui ont suivi. Nommé pour la première fois All-Star lors de la saison 2012-13, il a également remporté son titre de Défenseur de l’Année en 2014. Preuve que les gros contrats peuvent parfois prendre du temps à être assimilés.
Même en ayant grandi dans d’agréables conditions, Joakim Noah avoue avoir eu bien du mal à digérer son premier contrat fructueux en NBA. Fort heureusement, cette mauvaise passe ne s’est pas éternisée, ce qui lui a permis d’en recevoir d’autres par la suite.