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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Si elle entretient un lien particulier et chaleureux avec la France, pays dont elle maîtrise la langue et où sa carrière a littéralement explosé, Adriana Karembeu n’omet pas pour autant le moins bon. Ce dernier remonte au milieu des années 1990, lorsque, dès son arrivée dans l’Hexagone, la Slovaque a dû encaisser des propos particulièrement déroutants de la part du microcosme parisien. Explications.
Quand on pense aux mannequins les plus célèbres, impossible de ne pas mentionner le nom d’Adriana Karembeu. Désormais retirée, celle qui a longtemps partagé la vie de Christian Karembeu, dont elle a conservé le nom, évoque son ancien métier sans fard et sans crainte. D’ailleurs, elle n’a jamais oublié le mantra qui lui avait été martelé dans la tête en début de carrière :
Mon corps c’est mon fonds de commerce. On me l’a souvent répété au début de ma carrière en 1994 : « Il faut que tu l’aimes à 100%, que tu en aimes chaque millimètre ». Ce n’était pas un souci car je n’avais pas de problème avec mon physique.
Adriana Karembeu révèle les propos choc à son arrivée en France
Dans les colonnes de L’Equipe tout récemment, la Slovaque a mis un point d’honneur à tordre le cou au diktat de la maigreur dans le mannequinat, elle qui se souvient de propos qui l’ont secouée lors de son arrivée en France :
Quand j’ai commencé le mannequinat, tout le monde me disait que j’étais très mince, voire maigre. Mais en arrivant à Paris, on m’a dit qu’il fallait que je perde encore du poids. Je mesurais alors 184,5 cm et pesais 58-59 kilos. Mais pour les professionnels, ce n’était pas encore assez, il fallait que je me situe entre 53 et 57 au maximum… Je pensais que c’était une blague.
Il ne s’agissait malheureusement pas d’une blague, même si, elle l’admet avec honnêteté : varier modérément de poids n’a jamais été une grande difficulté pour elle.
Il fallait que je me situe entre 53 et 57kg au maximum. Ce n’était pas vraiment difficile pour moi. Qu’il s’agisse de perdre ou de prendre deux ou trois kilos, (…) c’était très facile pour moi et ça le reste
Une chose est sûre : désormais bien loin de son ancienne vie, et forte de toute l’expérience qu’elle a accumulée, Adriana Karembeu voit les choses bien différemment. Consciente que son charme autrefois ravageur faiblit à mesure que les années passent, elle a choisi de voir les choses du bon côté. Et à l’évidence, ça paye !
Après cinquante ans, on ne court plus pour son cœur mais pour son cul ! Ce n’est pas forcément plaisant de vieillir, mais c’est la suite logique et je l’accepte. Je pense que beaucoup de gens sont indulgents avec moi… J’espère être toujours jolie pour mon âge, mais je ne cherche plus à être belle comme à 30 ans. C’est une grande hypocrisie de penser conserver le même physique au fil des ans.
Naviguer dans le milieu de la mode est tout sauf un long fleuve tranquille, et Adriana Karembeu l’a compris dès son arrivée à Paris. Sommée d’être plus maigre que maigre, la Slovaque a su à la fois mener une brillante carrière et restée équilibrée psychologiquement, ce qui n’est pas le cas de toutes ses acolytes de l’époque. Aujourd’hui, c’est avec honnêteté et sans filet qu’elle s’exprime sur cette période et sur le reste. À juste titre.
