Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Être entraîneur NBA n’a rien d’une sinécure, et les franchises doivent donc faire attention au moment de choisir le bon candidat. Mais selon Stephen Jackson, les critères de recrutement seraient bien différents selon la couleur de peau…
Il faut bien se rendre compte d’une chose : des profils comme ceux de Gregg Popovich, Erik Spoelstra ou encore Steve Kerr sont rarissimes en NBA. Il est très difficile pour un coach de rester une décennie voire plus au sein d’une même franchise. Que ce soit dans des équipes en reconstruction ou d’autres qui déçoivent (comme les Lakers qui en sont à trois entraîneurs en deux ans par exemple), la valse est pour le moins fréquente.
Paradoxalement, certains candidats se retrouvent condamnés à rester assistants, sans jamais avoir la possibilité de reprendre les rênes d’une escouade à plein temps. C’est notamment le cas de Sam Cassell, ancien joueur très respecté en NBA et qui officie sur le banc depuis 2009. Mais jusqu’à présent, il n’a jamais été entraîneur principal… Stephen Jackson s’est montré perplexe à ce sujet sur le podcast All The Smoke.
Stephen Jackson ultra-cash sur le cas Sam Cassell
Certains disent qu’il est mauvais en entretien, mais qu’est-ce que cela signifie ? L’entretien se concentre sur la formation et l’expérience est votre meilleur professeur. Et il a toute l’expérience du monde. Donc si vous voulez l’interviewer, l’interview devrait être juste : « mon CV est juste là. Voilà ce que j’ai fait. Voilà depuis combien de temps je suis dans le milieu. »
Mais lors des entretiens, ils ne cherchent pas les mêmes choses chez les noirs que chez les blancs. Ce n’est jamais le cas dans aucun bureau, pas seulement au basket-ball.
Impossible de confirmer les propos de l’ancien coéquipier de Tony Parker, mais force est de constater que Cassell se voit régulièrement recaler après le moindre entretien.
D’un autre côté, l’ex-joueur des Bucks et des Clippers se trouve actuellement assez paradoxale. Il vient de gagner le titre en tant qu’assistant de Joe Mazzulla aux Celtics, mais ce dernier ne devrait pas lui laisser sa place de sitôt, sauf énorme retournement de situation. Cassell va donc devoir patienter encore un peu de temps avant de devenir head coach, même si Jax pense qu’il finira par avoir sa chance tôt ou tard :
Je pense que c’est difficile pour lui, mais ce n’est pas nouveau. Ce n’est pas le premier, ni le dernier. Ça arrive et ça dure depuis longtemps. Je pense que Sam va continuer à faire ce qu’il a à faire jusqu’à ce que l’occasion se présente. Si elle ne se présente pas ce sera injuste, mais je pense que Sam continuera à être un professionnel, à être l’un des meilleurs assistants possibles et à rester aussi longtemps qu’il le pourra.
Sam Cassell semble condamné au rôle d’éternel assistant, lui qui se traîne la réputation de ne pas briller en entretien d’embauche. Mais qui sait, peut-être qu’il pourra enfin devenir entraîneur principal un jour… Après tout, tout peut aller vite dans la ligue.