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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Après avoir tracé sa route de manière particulièrement brillante à la fois en tant qu’humoriste et qu’acteur, Dany Boon est aujourd’hui un modèle pour de nombreux jeunes comédiens. Mais il fut un temps où c’est lui-même qui s’inspirait de ses idoles, dont un certain Raymond Devos. Malheureusement, leur rencontre a tourné au fiasco… et pas qu’un peu.
Les plus jeunes ne le connaissent peut-être pas suffisamment, et pourtant : disparu en 2006, Raymond Devos est resté dans l’histoire comme un artiste unique en son genre, capable de manier les mots comme personne d’autre ou presque. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant qu’il ait inspiré de nombreux jeunes humoristes à marcher dans ces pas, ce qui fut notamment le cas pour Dany Boon.
Si le Nordiste a trouvé son public dans un style certes bien différent du Belge, celui qui partage désormais la vie de Laurence Arné n’a jamais caché avoir été particulièrement influencé par Devos. Mais malheureusement, un regrettable concours de circonstances a entaché ce qui aurait dû être l’un des plus beaux souvenirs de la carrière de Boon.
Dany Boon raconte son souvenir douloureux avec Raymond Devos
Invité du « Grand Échiquier » de France 2, l’acolyte de Kad Merad s’est épanché sur le jour où le maître des mots est venu le voir en chair et en os… mais que les choses ont mal tourné :
C’est toujours très douloureux pour moi. Il est venu me voir au Palais des glaces. Et c’était un moment incroyable et terrible en même temps. Je savais qu’il devait venir. Mais il est arrivé en retard.
Je me mettais alors à être agressif, en faisant rire, en agressant la personne qui était arrivée en retard. Les gens voyaient que c’était Raymond Devos mais pas moi. À cause des lumières. Je commence à vanner. Et au lieu des « ahahah » habituels, j’entends des « oooooh »… Et puis je finis le spectacle. Je sors en coulisses. Et l’assistant me dit : « T’as allumé Raymond Devos ! » Je me suis liquéfié.
Boon n’a pas spécifié s’il avait eu l’occasion de rencontrer Devos à nouveau, et de se rabibocher avec lui. Une chose est sûre : l’immense respect qu’il a toujours voué à son aîné est resté intact, et il n’a jamais manqué une occasion de lui rendre hommage. La preuve ci-dessous, lorsque l’humoriste et comédien a récité « Le plaisir des sens » sur France Inter :
Loin d’être réputé pour sa méchanceté ou sa mesquinerie, Dany Boon n’a tout simplement pas eu de chance en voulant faire un bon mot aux dépens d’un spectateur qui, contre toute attente, était l’une de ses idoles en la personne de Raymond Devos. Nul doute que le regretté humoriste n’a pas tenu rigueur de cet écart à son cadet. C’est en tout cas ce que le principal intéressé espère.
