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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Après une carrière professionnelle de près de 20 ans passée entre la France et la NBA, Boris Diaw a décidé d’y mettre un terme en 2018. Quelques mois plus tard, il s’épanchait sur cette nouvelle vie sur laquelle il avoue avoir longtemps fantasmé.
À peine âgé de 18 ans, il a réalisé ses premiers pas dans le championnat de France sous les couleurs de Pau-Orthez. Boris Diaw ne se doutait sans doute pas à ce moment-là de la brillante carrière qu’il s’apprêtait à livrer et qui allait le conduire à passer de longues années aux États-Unis. Ce, avant d’effectuer une dernière danse dans les rangs de Levallois et d’annoncer sa retraite en septembre 2018.
Boris Diaw honnête sur son rapport avec la retraite
Pour la grande majorité des sportifs de haut niveau, le spectre de la retraite peut paraître terrifiant tant il renferme une certaine part d’inconnu. Un sentiment sur lequel Tony Parker a par exemple pu livrer des mots forts. Au préalable, et plus précisément en 2019, Diaw s’est également exprimé sur cette période à part entière de la vie d’un athlète pour The Athletic. Période qui lui procurait déjà à l’époque… un immense bonheur :
Boris Diaw : Comme vous pouvez le voir, je n’arrête pas. Je cours partout mais c’est marrant parce que je n’ai aucune responsabilité, mais je fais beaucoup de choses malgré tout. Je cours partout sans rien faire. Mais c’est bien, je suis très heureux. Depuis que j’ai pris ma retraite, j’ai beaucoup bougé. Je ne reste jamais plus de trois jours au même endroit. Je suis toujours dans l’avion pour aller voir quelqu’un.
C’est un bon mélange entre faire des choses pour le plaisir et aller voir des amis. Pour la première fois, je peux rendre visite à des gens que j’apprécie, voyager, dîner avec eux, prendre un café, n’importe quoi. Les mêmes gens pour lesquels je n’avais pas de temps à accorder pendant ma carrière parce qu’à part l’été, durant votre carrière, vous n’avez même pas de temps libre pour vous.
Ravi de pouvoir enfin réaliser les projets qu’il a longtemps remis à plus tard, le mythique intérieur français ne cachait pas dès lors avoir attendu ce moment lorsqu’il évoluait encore en NBA :
Boris Diaw : Oh oui ! (Rires) Pendant longtemps dans ma carrière, j’avais hâte de prendre ma retraite. Mais j’adorais jouer et être sur le parquet. J’étais là, « J’adore ce que je fais, donc je mets toutes ces choses de côté en vue de la retraite. » Je me disais souvent, « J’aimerais aller là, j’aimerais faire ça mais je le ferai une fois que je serai retraité. » J’ai passé tellement de jours à me dire ça pendant ma carrière.
Autant dire que contrairement à certains de ses homologues qui tombent en dépression une fois les sneakers raccrochés, « Babac » s’épanouit pleinement loin des terrains.
Bien que passionné de basket et pleinement satisfait par sa vie de joueur NBA, Boris Diaw avait malgré tout hâte de devenir retraité pour pouvoir gérer librement son emploi du temps. Et quoi de plus logique pour un épicurien comme lui.
